BÂLE (SUISSE) - Entre 1924 et 1939, Pablo Picasso a entretenu des relations complexes avec le mouvement fondé par André Breton et qu’il qualifiait de «Â poésie pour jeunes filles en mauvaise santé ». Farouchement indépendant, Picasso n’a donc jamais été un artiste surréaliste.
Il a toujours veillé à « ne pas perdre des yeux la nature » car il visait à une « ressemblance plus profonde qui est plus réelle que la réalité et touche ainsi au surréel ». Refusant la « création automatique » de Breton, faisant de l’inconscient le seul véritable ressort de l’activité artistique, il resta fidèle à sa propre conception du surréalisme. La Fondation Beyeler, à Riehen, associée au Musée national Picasso de Paris, présente au public « Picasso surréaliste », vaste panorama de cette phase méconnue de l’artiste. S’y ajoutent des tableaux « proto-surréalistes » (1914-1923) et des toiles d’après 1939 où Picasso, sur fond de guerre, s’intéresse à l’expression visuelle d’états psychiques. L’exposition est aussi l’occasion de rendre hommage au travail du galeriste et collectionneur Ernst Beyeler, le promoteur de l’œuvre surréaliste de l’artiste.
« Picasso surréaliste », Fondation Beyeler, Baselstrasse 101, Riehen (Bâle), Suisse, tél. 41 (0) 61 645 97 00. Jusqu’au 12 septembre.
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Picasso surréaliste à sa manière
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°218 du 24 juin 2005, avec le titre suivant : Picasso surréaliste à sa manière