Une histoire du Surréalisme

Au-delà de la peinture, de Pierre Beuchot et Dominique Rabourdin (1h), 2002, diffusé le jeudi 6 juin, de 22h30 à 23h30, sur Arte, dans le cadre d’une soirée Thema sur “La révolution surréaliste”?.

Par Daphné Bétard · Le Journal des Arts

Le 31 mai 2002 - 341 mots

À l’occasion de la grande rétrospective du Centre Georges-Pompidou, à Paris (lire le JdA n° 145, 22 mars 2002), Arte consacre une soirée spéciale au Surréalisme. À travers une sélection des tableaux et sculptures réunis pour l’exposition, associée à des archives filmées, Pierre Beuchot et Dominique Rabourdin ont choisi de retracer l’histoire du mouvement.

“Nous sommes bien décidés à faire la révolution”, “Nous n’acceptons pas les lois de l’économie et du travail”, “Nous nous insurgeons contre l’histoire”, “le Surréalisme est un moyen de libération totale de l’esprit”, “mais quel est donc ce ‘-isme’ qui s’accroche à nous ?”, clament des voix off reprenant les écrits de Robert Desnos, Louis Aragon, Paul Eluard ou André Breton, tandis que défilent les œuvres de Max Ernst, Man Ray, Miró, Magritte ou Brauner, réunies par le Centre Pompidou, à Paris. Pour évoquer l’histoire du Surréalisme, Pierre Beuchot et Dominique Rabourdin présentent les principaux protagonistes du mouvement, depuis De Chirico, qui déclare dans un entretien filmé ne pas avoir choisi d’appartenir au groupe, à Victor Brauner, en passant par Tanguy, Picabia ou Picasso.

Habilement, le documentaire alterne archives filmées – des extraits d’entretiens ou des images réalisées dans les ateliers d’artistes – et prises de vue de l’exposition du Centre Pompidou, en insistant, à la manière du visiteur, sur tel ou tel détail d’une œuvre : les bouches carnassières des personnages de la Métamorphose des amants de Masson, une silhouette improbable du Carnaval d’Arlequin de Miró, l’œil exorbité de La Lectrice soumise de Magritte ou encore les sexes démesurés qui hantent les tableaux de Dalí. Ces associations permettent de s’immiscer dans l’univers des surréalistes, de rendre plus vivant un mouvement d’avant-garde qui appartient aujourd’hui à l’histoire. À ce témoignage succède Transformer le monde, Changer la vie ?, une interrogation sur ce qui reste du Surréalisme, avec le peintre Jean Benoit, le psychiatre Lucien Bonafé, l’écrivain Annie Le Brun ou le philosophe Christian Jambet. La soirée Thema s’achève avec un portrait d’André Breton, réalisé à partir d’entretiens radiophoniques, de films et de lectures de ses textes majeurs.  

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°150 du 31 mai 2002, avec le titre suivant : Une histoire du Surréalisme

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