Colloque : Henri IV, figure de pouvoir

2010 célèbre le quatrième centenaire de la mort d’Henri IV. Les musées en profitent pour déployer un large éventail d’expositions autour de la figure du monarque dont « Henri IV à Fontainebleau » est la dernière en date (au château de Fontainebleau du 7 novembre au 28 février 2011), tandis qu’un colloque est organisé par le Centre d’histoire de l’art et de la Renaissance de l’université Paris-I, le Centre de recherche de Versailles et le Musée du Louvre. Quatre journées « Autour d’Henri IV » se tiendront entre l’Institut national d’histoire de l’art (INHA), l’auditorium de Versailles et celui du Louvre du 17 au 20 novembre. Ce cycle de conférences dressera un panorama de l’époque d’Henri IV du point de vue des arts, de la politique et de l’historiographie. L’histoire a retenu le règne d’Henri de Navarre comme une période de transition : il épouse la dynastie des Valois en même temps que Marguerite, dite Margot, dans une France ravagée par les guerres de religion, avant de devenir le premier Bourbon lors de ses secondes noces avec la future régente Marie de Médicis. À l’INHA sera décryptée l’image du souverain, telle qu’elle fut façonnée à son époque avec la « tentation habsbourgeoise dans le portrait de cour » et telle qu’elle fut interprétée par la postérité avec l’élaboration de l’image du « bon roi Henri IV ». La mémoire du monarque frappée dans les pierres de l’espace urbain sera convoquée à travers l’étude sémiologique de sa statue équestre du Pont-Neuf. L’auditorium de Versailles fera le lien entre dessein politique et manifestations éphémères en étudiant le cérémonial et les arts du spectacle à la cour. L’auditorium du Louvre explorera le chantier de la seconde école de Fontainebleau, véritable carrefour européen pour les artistes, de Martin Fréminet à Jérôme Francken. Seront enfin déchiffrés les discours qu’abritent les chantiers du roi. Les grottes de Saint-Germain-en-Laye constituent-elles une véritable scénographie royale ou un simple caprice ? Au total, 27 conférences dresseront le portrait d’une époque florissante, dans un climat de commémoration propice au lancement de nouveaux débats historiographiques.