Musée Gustave Moreau

Fin de travaux

Le Journal des Arts

Le 1 avril 1994 - 250 mots

Un « musée sentimental » recréé à l’identique.

PARIS - Les "grands travaux" du Musée Gustave Moreau s’achèvent. Depuis 1985, son conser­vateur, Geneviève Lacambre, s’efforce de le recréer à l’identique à partir de documents laissés par l’artiste.

Les deuxième et troisième étages viennent de retrouver leur visage d’antan. Les murs ont repris leurs couleurs rose et marron, les éclairages ont été revus, les toiles restaurées ont été réaccrochées. La copie du Saint Georges de Carpaccio, peinte par Moreau à Venise en 1858, a retrouvé son cadre original en tissu. Il en a coûté 25 000 F à l’Association des amis du musée pour que le tissu en lin et coton, déchiré et terni par les ans, soit restauré et reprenne son rose d’autrefois.

La première étape avait consisté à rouvrir aux 30 000 visiteurs annuels l’appartement du peintre, situé au premier étage, considéré comme son œuvre ultime.

La veille de sa mort, l’artiste avait aménagé et décoré ce "musée sentimental", avec ses propres œuvres et celles d’autres d’artistes qu’il admirait, comme Poussin ou Rembrandt. De 1988 à 1991, des fenêtres aux papiers peints, en passant par les boiseries et le mobilier, rien n’a échappé aux soins de Geneviève Lacambre et de l’architecte Jean-Claude Daufresne. L’opération a coûté plus de 400 000 F.

Le musée retrouvé, Geneviève Lacambre travaille actuellement à une rétrospective, prévue en 1998, pour le centenaire de la mort de l’artiste.

Musée Gustave Moreau : 14, rue de La Rochefoucauld, 75009 Paris. Tél. : 48 74 38 50.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°2 du 1 avril 1994, avec le titre suivant : Fin de travaux

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