Artschwager inaugure la Fondation Cartier

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 1 juin 1994 - 243 mots

PARIS - Ouvert dès le mois de mars, le siège de la société Cartier-France, réalisé par Jean Nouvel boulevard Raspail (voir JdA n°2), abrite aussi, au rez-de-chaussée et à la cave, la Fondation qui reprend ses activités avec quatre interventions.

La première, dont on ne peut encore voir le fruit mais qui sera permanente, se situe dans le jardin entièrement conçu par l’artiste allemand Lothar Baumgarten. La deuxième est due au designer britannique Ron Arad, qui présente en quinconce des dizaines de tables identiques en forme de haricot. Une troisième installation, due à Pierrick Sorin, qui est sans aucun doute le plus malicieux des jeunes vidéastes français, a provisoirement élu domicile au sous-sol.

Enfin, l’exposition de Richard Artschwager est déployée en deux parties : la première au rez-de-chaussée, où l’on découvre trois commandes qui rejoindront les collections permanentes, et la seconde, au sous-sol, où sont installées près d’une vingtaine de travaux récents et une série de dessins. Né en 1923, Artschwager a eu, au début des années 80, une influence considérable sur la nouvelle génération avec ses simulacres d’objets domestiques – conçus dans l’indifférence quand triomphait le Pop’Art –, qui laissaient transparaître une ironie débonnaire. Avec le matériau habituellement dévolu aux caisses d’emballage des œuvres d’art, il enterre à la Fondation Cartier un état d’esprit qui ne semble pas en mesure de survivre aux années bénies de plein emploi.

Richard Artschwager, Ron Arad, Pierrick Sorin, Fondation Cartier, 261 boulevard Raspail. Jusqu’au 4 septembre.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°4 du 1 juin 1994, avec le titre suivant : Artschwager inaugure la Fondation Cartier

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