Les Brèves : La succession de la mécène Alice Tully va être mise aux enchères par Christie’s New York....

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 1 juillet 1994 - 759 mots

NEW YORK -  Une vacation de meubles et objets d’art le 27 octobre sera suivie d’une série de ventes : tableaux de Barbizon le 25 octobre, tableaux impressionnistes et modernes les 9 et 10 novembre, tableaux américains le 2 décembre, objets d’archéologie le 15 décembre et tableaux anciens en janvier 1995.

PARIS - Fondée en 1891 et vieille de cinq générations, la galerie familiale Antiquités Andrieux vient de déménager de la rue de Sèvres au 5, rue de Beaune, en plein cœur du Carré Rive Gauche. Tenue par Jacques Andrieux et son fils Philippe, arrière-petit-fils et arrière-arrière petit-fils de la fondatrice de la maison, la galerie Andrieux se spécialise en orfèvrerie ancienne et en argenterie, en particulier du XVIIIe siècle.

René Millet, trente-sept ans, ancien collaborateur de l’expert en tableaux Éric Turquin, et son épouse Chantal, qui a travaillé pendant neuf ans à l’étude Ader-Tajan, assistés de Nathalie Mandel, ouvriront une galerie au 4, rue de Miromesnil, en septembre. René Millet, qui a fait ses études à Sciences politiques et à Paris IV en histoire de l’art, va se spécialiser dans les tableaux anciens jusqu’à 1850, avec une prédilection pour les toiles françaises et italiennes du XVIIe. Il compte également s’établir comme expert en ventes publiques. Parmi les œuvres du premier accrochage de la nouvelle galerie, qui dispose de quelques 40 m2 au rez-de-chaussée et 35 m2 en sous-sol : une Vue de Jérusalem de Albert Dauzats, un Paysage au troupeau de Jacques de Lajoue, avec des figures peintes par François Boucher, et un portrait d’homme, vers 1700, que René Millet décrit comme étant "proche de Jean-François de Troy."

Jusqu’au 20 juillet, Jean-Gabriel Peyre et Philippe Rapin de la galerie Verneuil Bac au 17, rue du Bac, montent une exposition consacrée aux décors mythologiques dans la faïence de Moustiers au XVIIIe siècle. La plupart de la cinquantaine de pièces inédites qui sont exposées, proviennent de collections privées françaises, et ne seront pas à vendre. Elles viennent de trois manufactures, celle d’Olérys et Laugier, pour des pièces entre 1739 et 1749, celle de Fouque et Pelloquin (1749 à 1780), et Feraud pour l’année 1780. Les principaux thèmes de la mythologie grecque et latine traités par les céramistes de Moustiers, qui figurent dans l’exposition vont du Jugement de Pâris au Triomphe d’Amphitrite, Diane et Actéon, Léda et le Cygne et Persée et Andromède.

Les puces de Saint-Ouen ont leur propre Guide Émer. Un livre d’une centaine de pages, vendu vingt francs, consacré à la plus grande concentration d’antiquaires et de brocanteurs au monde, vient de sortir chez les éditions Émer. Véritable guide pratique, il répertorie près de deux mille marchands, donne les jours d’ouverture, ainsi que des plans détaillés de la douzaine de marchés de Saint-Ouen, avec les coordonnées de tous les restaurants et cafés, les experts, transporteurs et restaurateurs du quartier.

C’est à partir du 20 juillet que l’Étude Ader-Tajan quittera la rue Favart et emménagera dans de nouveaux locaux plus vastes, dans l’ancien siège d’une banque, au 87, rue des Mathurins. L’Étude y bénéficiera d’un important espace d’exposition qui pourrait également, indique Me Jacques Tajan, servir à des ventes. C’est vers une autre banque désaffectée, les anciens locaux de la Société de banque occidentale, une filiale du Crédit lyonnais, au 20, rue Chauchat, que Mes Hervé Poulain et Rémi Le Fur, quant à eux, déménageront au début du mois.

RAMATUELLE - Le marchand d’art contemporain parisien Enrico Navarra s’associe avec Paul Romaselli, propriétaire d’un terrain de vingt mille mètres carrés près de la plage "la Voile rouge" à Ramatuelle, pour exposer des œuvres monumentales de vingt et un artistes contemporains, du 15 juillet au 9 octobre. Le terrain, réaménagé pour l’exposition "L’Art à la plage" par Didier Guichard (architecte du musée de Saint-Étienne), abritera entre autres des sculptures de Marina Abramovic, Arman, César, Keith Haring, Sol Lewitt, Philippe Perrin, Pommereulle, Jean-Pierre Raynaud et Bernar Venet.

SAINT-JEAN-CAP-FERRAT - Une remarquable table de jeu, réalisée par René Dubois pour Marie-Antoinette vers 1770-1775, sera présentée à la villa Éphrussi de Rothschild à Saint-Jean-Cap-Ferrat jusqu’au 30 octobre, après sa restauration par les ateliers de l’antiquaire Jean Gismondi. Le plateau de la table, qui a été offerte par la reine à la duchesse d’Étampes, est en deux volets et décoré d’un décor peint en grisaille d’après Sauvage. Les pieds fuselés se composent de cannelures torses dorées suivies d’une crosse enroulée supportant une tête de pied de masse rectangulaire. L’exposition a lieu dans le Salon des Putti, au premier étage de la villa, dans une mise en scène de Guy-Marie Kieffer, architecte-décorateur des galeries Gismondi.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°5 du 1 juillet 1994, avec le titre suivant : Les Brèves : La succession de la mécène Alice Tully va être mise aux enchères par Christie’s New York....

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