Art contemporain

Londres

Franz Kline

Le grand maître américain de l’abstraction à la Whitechapel Art Gallery

Par Roger Bevan · Le Journal des Arts

Le 1 juillet 1994 - 436 mots

Une très importante exposition consacrée à Franz Kline, maître américain de l’Expressionnisme abstrait, vient couronner la remarquable saison de la Whitechapel Art Gallery (8 juillet-11 septembre).

LONDRES - Préparée par le professeur Stephen Foster de la School of Art and History de l’université de l’Iowa, cette exposition Franz Kline a précédemment été présentée à la Fundació Antoni Tàpies de Barcelone. On la verra ensuite au Museo Nacional Reina Sofía de Madrid du 27 septembre au 21 novembre, puis au Saarland Museum de Sarrebruck, du 11 décembre 1994 au 5 février 1995.

La Whitechapel Art Gallery avait déjà organisé une rétrospective de l’œuvre de Franz Kline voici trente ans. Celui-ci avait séjourné dans la capitale britannique dans les années trente. La Whitechapel s’est acquis depuis lors une réputation, entre autre par son intérêt soutenu pour la peinture abstraite américaine, avec, en particulier, des expositions consacrées à Cy Twombly (1987), Arshile Gorky (1990) et Richard Diebenkorn (1991). L’œuvre de Kline a également fait l’objet d’une autre rétrospective en 1985-86 au musée de Cincinnati (Ohio).

L’exposition comporte soixante-neuf toiles et œuvres sur papier couvrant la période comprise entre 1947, date à laquelle Kline abandonne l’art figuratif pour suivre Jackson Pollock et quelques autres artistes new-yorkais dans l’aventure de l’Expressionnisme abstrait, et 1962, date de sa mort. On y verra des œuvres importantes comme Thorpe, 1954, du Museum of Contemporary Art de Los Angeles, Accent Grave, 1955, du musée de Cleveland, Wanamaker Block, 1955, de la Yale University Art Gallery, Meryon (1960-61, de la Tate Gallery), Palladio de 1961, appartenant au musée Hirschhorn de Washington, et Red Painting de 1961 (propriété de Sydney Janis).

Le noir et la couleur
On y découvrira, contredisant l’image traditionnelle d’une palette noir et blanc, un artiste de plus en plus intéressé par la couleur. Red Painting est très représentatif de cette évolution capitale, alors encouragée par l’un de ses amis les plus proches, Willem de Kooning (dont on pourra d’ailleurs voir une rétrospective en février 1995, toujours à la Tate Gallery). Le catalogue reprendra un entretien de l’artiste avec le critique américain Frank O’Hara, précédemment publié en 1958, et une nouvelle interprétation de son œuvre par le professeur Foster.

Une seconde exposition Franz Kline, avec une sélection d’œuvres très différente préparée par David Whitney – et un catalogue de David Anfam – ouvrira à l’automne à Houston à la Menil Collection, du 8 septembre au 27 novembre, avant de gagner New York – au Whitney Museum of American Art –, du 16 décembre 1994 au 5 mars 1995. Aucune itinérance en France n’est prévue.

Londres, "Franz Kline", Whitechapel Art Gallery, 8 juillet-11 septembre 1994.

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°5 du 1 juillet 1994, avec le titre suivant : Franz Kline

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