Un tour des galeries

New York : Les paysages de Hockney chez Emmerich

Le Journal des Arts

Le 1 septembre 1994 - 780 mots

NEW YORK - Doug Walla – chez Kent – a demandé à une dizaine d’artistes \"Where is Home ?\" : la galerie expose leurs réponses du 10 septembre au 22 octobre. Cela va d’un meuble de Richard Artschwager à la photographie de pierres tombales parentales de Sophie Calle. Pour John Baldessari, chez soi, c’est l’endroit où l’on entasse tous ses biens ; pour Vivienne Koorland, c’est la reproduction poignante d’un dessin de Seder exécuté par un enfant dans un camp de concentration nazi.

Eric Fischl – dont les peintures sont visibles, pendant la même période, chez Mary Boone – nous trouble avec les mésaventures de son "adolescent pervers", tandis que Richard Prince se moque du nid douillet dans l’une de ses peintures canulars. L’exposition présente également des œuvres d’Antonio Muntadas, Chris Burden, Antoinette Lemieux, et de Franz West dont la table accueille un livre de Joseph Kossuth.

Chez David McKee, la jeune artiste new-yorkaise Jeanne Silverthorne expose des objets coulés dans divers matériaux (8 septembre-1er octobre), et Davis and Langdale déploie les miroirs en trompe-l’œil de Robert Kulicke (12 septembre-7 octobre).

La maison reste la préoccupation de A/D, galerie spécialisée dans les objets utilitaires conçus par des artistes. Elle a commandé au sculpteur Richard Tuttle une lampe, un siège et un chandelier. Ses réalisations, à base de papier, pin, mica compressé, aluminium et fer forgé, n’ont plus qu’à être produites. La galerie fête l’événement par le vernissage, le 15 septembre, d’une exposition retraçant la création (jusqu’à fin octobre).

À sa mort, en 1990, le concepteur de meubles et gourou des arts décoratifs japonais-américain George Nakashima laissait un groupe de grandes planches aux formes excentrées caractéristiques. Treize de ces surfaces sont réunies et présentées comme sculptures chez Tenri (15 septembre-22 octobre).

Janet Borden expose "Le mariage", une installation avec photographies de Sandy Skoglund (10 septembre-20 octobre). Elga Wimmer propose les œuvres de couples d’artistes qui partagent leur existence, mais ne font pas œuvre commune. Ainsi, Juan Uszle et Victoria Civera, Alain Kirili et Adrienne Lopez-Huici, Roxa Smith et Rebecca Weinstein, et David Humphrey et Emily Cheng (10 septembre-13 octobre). L’architecte Richard Maier se mue en sculpteur chez Leo Castelli, du 17 septembre au 8 octobre. Helmut Dorner expose chez Brooke Alexander (10 septembre-8 octobre).

Il exécute ses peintures abstraites en bas-reliefs sur des panneaux oblongs. David Lasry, chez Pamela Auchencloss, du 16 septembre au 15 octobre, fait des peintures minimalistes sur des assemblages de formes en bois. On a pu voir David Lasry à Paris, à la galerie Zurcher. Intitulée "Question et abstraction", l’exposition montre des œuvres de quatre artistes travaillant à New York, les trois autres étant Lary Lang, Stephen Westfall et Bruno Rousselot.

Andrew Marsullo, chez Emmerich, exécute de petites peintures (pour lui, 30 cm est un grand format) à la palette intense (13 septembre-15 octobre). John Chamberlain expose ses sculptures chez Pace (Green St.), tandis que les pièces en bois de Peter Brown et de Govert Heikoop se partagent l’espace de M-13. David Hockney exposait la saison dernière une série de petites huiles abstraites, mais dans lesquelles on déchiffrait des paysages. Le revoici, chez Emmerich, avec des explorations de la même veine, cette fois des gouaches sur papier (8 septembre-15 octobre).

Chuck Forsman intitule ses paysages Arrested Rivers. Ses fleuves sont prisonniers des barrages qu’il a vus au Colorado et en Californie. L’exposition arrive chez Tibor DeNagy (15 septembre-15 octobre), après avoir fait halte à l’Art Museum de Reno. Nancy Grossman, s’est attelée à des séries de collages. Un voyage à Hawaii, lui a inspiré un groupe de paysages semi-abstraits en collage, Fire Fields. À voir chez Ledisflam, du 10 septembre au 15 octobre.

À Postmasters, le paysage s’anime avec un vrai mouton dont Laurel Katz nous assure qu’il produit de la laine, mais aussi des cardigans prêts à être enfilés grâce aux miracles de la technologie moderne (10 septembre-8 octobre). Gabriel Orozco – on l’a vu dans les parages à l’occasion d’une exposition "Projects" du Museum of Modern Art – monte son installation chez Marian Goodman (15 septembre-15 octobre), et Rosemary Trockel propose une installation vidéo chez Barbara Gladstone (17 septembre-15 octobre).

Les autoportraits occupent une place prédominante dans la démarche de Lyle Ashton Harris, photographe qui explore les questions de race et de sexe. On verra sa dernière production chez Tilton, du 5 septembre au 8 octobre. Chez Donohue, Brenda Zlamany associe les portraits de douze figures masculines du monde de l’art – dont Chuck Close, Leon Goloub, Lucio Pozzi, Richard Deacon et Gary Stephan – à douze oiseaux. Pour savoir qui a eu droit au cacatoès et au dodo disparu de l’île Maurice, passez à la galerie entre le 10 septembre et le 15 octobre.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°6 du 1 septembre 1994, avec le titre suivant : New York : Les paysages de Hockney chez Emmerich

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