Profession antiquaire : état des lieux

Belgique : les greniers des antiquaires

Le Journal des Arts

Le 1 novembre 1994 - 246 mots

BRUXELLES - La Belgique, terre de collectionneurs, est aussi un centre important en matière d’antiquités.

Du brocanteur à l’antiquaire reconnu, la profession profite largement des greniers du bourgeois bruxellois, gantois, anversois, ou liégeois. Derrière le cliché se cache une réalité qui conduit nombre d’antiquaires parisiens ou amstellodamois à venir hanter les marchés matinaux en quête de pièces qui pourront se revendre largement plus cher au Sud comme au Nord. La Belgique est un pays où l’antiquité fleurit.

Crise structurelle
La profession apparaît toutefois en crise structurelle. Le mode de vente s’est diversifié : salles des ventes, magasins, foires, ou ventes en chambre se multiplient, parfois non sans désordre. Aujourd’hui, la concurrence des salles des ventes étrangères se révèle rude pour les pièces de haut niveau. Les taxes et les droits de suite expliquent l’intérêt que trouve le collectionneur à vendre à l’étranger des objets de valeur internationale. À un niveau plus modeste, l’antiquité résiste mieux à la crise que le marché de l’art contemporain.

Les foires se révèlent prospères, et les galeries s’appuient généralement sur leur degré de spécificité et de compétence pour drainer un public intéressé par le mobilier de château, l’art oriental ou africain, les montres ou les bijoux. Bruxelles est une plaque tournante, et cette primauté ne va pas sans abus. Le cas de l’art africain constitue sans doute le cas typique d’un trafic d’œuvres d’art qui a pris ses habitudes dans un pays longtemps privé de toute politique de protection du patrimoine.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°8 du 1 novembre 1994, avec le titre suivant : Belgique : les greniers des antiquaires

Tous les articles dans Marché

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque