Marcel Duchamp iconoclaste et inoxydable

Loin de la « dictature de l’œil »

Le Journal des Arts

Le 13 avril 2010 - 232 mots

Le réalisateur a également eu recours à quantité de documents, manuscrits, photographies et films d’époque pour évoquer cet esprit indépendant, qui cherchait sans cesse à se libérer « de la dictature de l’œil et du bon goût ».

Le premier chapitre, de 1887 à 1915, concerne ses années de peintre impressionniste et cubiste qui verront naître le Nu descendant l’escalier en 1911. Suivront les premières œuvres mécanomorphes (Le Moulin à café, 1912) qui précèdent son départ à New York en 1915. Dès lors, Duchamp partage son temps entre la France et les États-Unis, diffusant les avant-gardes parisiennes auprès du public américain. Un deuxième chapitre est consacré à son introduction sur la scène artistique new-yorkaise. Il élabore alors ses œuvres les plus connues, comme les ready-mades Roue de bicyclette (1913), Fontaine (1917), Le Grand Verre (1915-1923). Le retour à Paris, en 1936, fait l’objet de la troisième partie.

Il rejoint provisoirement le groupe des artistes surréalistes et entame l’élaboration de Boîtes en valise jusqu’à son décès en 1968. Le portrait ici esquissé de Duchamp ne cesse de mettre en exergue sa personnalité énigmatique et décalée. À travers ses œuvres, l’artiste mène une réflexion sur la notion d’art, sur l’esthétique, préparant ainsi le terrain du pop art, des happenings et de l’art conceptuel.

Marcel Duchamp iconoclaste et inoxydable, Éditions Sevendoc, coll. « DVD phares », réalisé par Fabrice Maze, 2009, 270 min., 23 euros

Légende photo

Marchel Duchamp sur la terrasse de son appartement à Cadaquès, vers 1964-1965 - Archives Marcel Duchamp.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°323 du 16 avril 2010, avec le titre suivant : Marcel Duchamp iconoclaste et inoxydable

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