Biennale

Mobilisation pour Prospect 2

Le Journal des Arts

Le 13 avril 2010 - 522 mots

La deuxième édition de Prospect, biennale d’art contemporain de la Nouvelle-Orléans, a été repoussée d’un an faute de fonds suffisants.

NEW YORK - En février est tombée l’annonce officielle : la deuxième édition de la toute jeune biennale d’art international de la Nouvelle-Orléans est reportée d’un an pour cause de difficultés financières. Bien décidé à mener à bien son projet, le fondateur et directeur artistique de Prospect, Dan Cameron, nous a confié sa stratégie pour les mois à venir. Même si neuf des treize membres du conseil d’administration de la manifestaton ont jeté l’éponge, Dan Cameron est bien décidé à organiser la biennale pendant de nombreuses années. Sa mission principale, pour les douze prochains mois, sera d’inciter l’ensemble de la communauté artistique locale à s’impliquer dans son projet, tout en préparant une série d’expositions, d’événements et une programmation réunis sous l’intitulé « Prospect 1.5 ».

« Nous essayons de galvaniser notre implication avec les lieux, les organisations et les artistes, et de consolider nos liens avec eux », explique-t-il. Cameron entend inviter les artistes de Prospect 2 à venir à la Nouvelle-Orléans cet automne (période à laquelle la deuxième biennale aurait dû se tenir), et transformer leur bref séjour en résidence à long terme pendant lesquelles « ils s’entretiendraient directement avec les départements d’arts visuels des universités et les créateurs locaux ».

Un premier beau succès
Dan Cameron veut transformer la désignation « x.5 » en un emblème récurrent entre chaque biennale. Il n’a d’ailleurs aucune intention de modifier la périodicité de la manifestation, en dépit du retard qu’a pris la prochaine édition. « Je pense que les gens ont tendance à oublier les triennales, tandis que les biennales imposent leur rythme propre », justifie-t-il, ajoutant que près d’un million de dollars (741 000 euros) a jusqu’ici été levé pour Prospect 2.

Le budget global navigue entre 3 et 4 millions de dollars, et la campagne de levée de fonds, largement calée sur celle de la première édition, repose « en grande partie sur les fondations et les personnes privées, et un peu moins sur l’argent public et le mécénat d’entreprise ». Mais l’organisation entend bien profiter de sa réputation acquise au cours de la première biennale pour développer davantage de projets « à but lucratif », parmi lesquels la mise en vente, sur le site Internet de la biennale (http://prospectneworleans.org), d’une série d’estampes à tirage limité signée Fred Tomaselli. Par ailleurs, un grand nombre d’œuvres proposées aux enchères, dans les ventes d’art contemporain du mois de mai chez Sotheby’s New York, a été donné spécialement en faveur de Prospect New Orleans.

Les artistes locaux sont eux aussi très présents. Dan Tague, en lice pour participer à Prospect 2, indique que l’attention générée par la première biennale était « sacrément stimulante lorsqu’on est un artiste vivant et travaillant ici ». Selon lui, la scène artistique s’est agrandie avec l’apparition de nouvelles galeries et d’espaces alternatifs, et les institutions établies ont proposé une programmation plus soutenue. Dawn DeDeaux, autre artiste local participant à Prospect 2, renchérit : « Cette manifestation est parfaite pour la Nouvelle-Orléans. Nous devons faire en sorte que cela marche. »

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°323 du 16 avril 2010, avec le titre suivant : Mobilisation pour Prospect 2

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