États-Unis

La pop star du Musée de Baltimore

Andy Warhol en vedette dans les nouvelles salles

Le Journal des Arts

Le 1 janvier 1995 - 378 mots

Ultime étape du projet de l’agence Bower Lewis Thrower, la nouvelle aile du Musée de Baltimore, dévolue à l’art contemporain, fait la part belle aux artistes américains et ménage une place de choix à Andy Warhol.

BALTIMORE - L’État du Maryland et la Ville de Baltimore ont financé la construction de la nouvelle extension à hauteur de 10 millions de dollars (54 millions de francs). La fondation Kresge a fait un don de 600 000 dollars (3,2 millions de francs), et des donateurs privés, des membres du conseil d’administration et des sociétés locales ont offert 3,9 millions de dollars (21 millions de francs).

Les nouvelles salles, très hautes de plafond, sont peintes en gris clair, et le sol est recouvert d’un plancher de frêne blanc cérusé sur les cimaises du salon central,  une trentaine d’œuvres d’Andy Warhol. Brenda Richardson, directrice adjointe du musée et conservatrice du département des Peintures et des sculptures contemporaines, justifie la place de choix accordée à Warhol, "Je ne doute pas du rôle que l’histoire de l’art lui réservera". Même si cette prédiction se révèle juste, il semblera curieux à certains que le musée ait acquis tant de toiles de ce peintre alors qu’aucun autre artiste du mouvement Pop n’est exposé.

Un choix qui intervient tout de suite après l’inauguration, très médiatisée, du Musée Andy Warhol de Pittsburgh. Le Musée de Baltimore a réuni des œuvres qui couvrent l’ensemble de la carrière de Warhol : quatorze toiles, antérieures à 1965, ont été prêtées par Ileana Sonnabend, le marchand de l’artiste, et dix-huit tableaux, postérieurs à 1975, ont été acquis auprès de la Fondation Warhol "pour la moitié de leur valeur" – une affirmation qui prête à discussion. Le musée a renoncé à l’achat d’une toile de ses débuts pour acquérir un lot d’œuvres de la fin de sa carrière –, quinze toiles et trois dessins, parmi lesquels le Rorschach et Hearts qui datent de 1984 et de 1979.

Dans les salles voisines, le reste de la collection est presque exclusivement composé de peintures et de sculptures américaines. L’accent est mis sur l’abstraction géométrique et le minimalisme de la fin des années soixante et du début des années soixante-dix. Le troisième étage est réservé au postmodernisme et aux œuvres de la fin des années quatre-vingt.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°10 du 1 janvier 1995, avec le titre suivant : La pop star du Musée de Baltimore

Tous les articles dans Patrimoine

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque