Paris : les remèdes du Docteur Spoerri

Par LeJournaldesArts.fr · Le Journal des Arts

Le 1 février 1995 - 724 mots

On découvrira, parmi les\"Papiers choisis\" que présente la galerie Montenay (31, rue Mazarine, 43 54 85 30), les œuvres de nombreux artistes très différents comme, par exemple, Edward Allington, Alain Clément, Carol Dunham, Denis Laget, Anne-Marie Pécheur, ou encore Donald Sultan, auxquels il sera inutile de chercher un point commun, si ce n’est le plaisir, nécessaire et indiscutable, du dessin et de l’esquisse.

L’exposition proposée jusqu’au 11 mars par la galerie Renos Xippas (108, rue Vieille-du-Temple, 40 27 05 55), en collaboration avec le galeriste bruxellois Albert Baronian, part d’un autre principe. Intitulée, d’après René Magritte,"Le paysage retrouvé", elle réunit les œuvres, souvent inédites, de Thomas Demand, Georges Eliades, Michel Frère, Ludger Gerdes, Joan Hernandez Pijuan, Jean-François Octave, Herman Pitz, Yvan Salomone, Andreas Schön et Michaël Van Ofen, qui traitent régulièrement ou incidemment du paysage dans leurs travaux.

Utilisant différents médias, ils n’ont certes pas un rapport nostalgique au paysage, mais cherchent à lui redonner toute son actualité. D’autres paysages et d’autres horizons avec le xénophile Monde de l’art (18, rue de Paradis, 42 46 43 44), qui présente jusqu’au 31 mars Sept artistes indiens contemporains. Inconnus en France, ces artistes témoigneront de la vitalité de l’art contemporain en Inde. C’est le Mexique qu’accueille, jusqu’au 11 mars, la galerie Michèle Broutta (31, rue des Bergers, 45 77 93 71) selon une tradition d’hospitalité réciproque puisqu’en retour, des artistes français sont présentés à la galerie Sloane à Mexico City.

On découvrira ainsi Fernando Alba, José Luis Cuevas, Roberto Turnbull, Luiz Lopez Loza et Remigio Valdes de Hoyos, qui représentent différentes tendances de l’art mexicain actuel. C’est également d’un pays lointain, la Corée, que vient Byong Jin Koh, mais il s’est, lui, établi à Paris depuis cinq ans, ce qui le met naturellement en marge de la scène artistique de son pays. Ses peintures, que l’on sent nourries de calligraphie orientale, sont exposées à la galerie Philippe Casini (13, rue Chapon, 48 04 00 34) du 11 février jusqu’au 8 avril.

La galerie Regards (11, rue des Blancs-Manteaux, 42 77 19 61), pour laquelle la peinture est l’unique et légitime préoccupation, présente jusqu’au 22 février trois peintres peu connus mais qui y sont régulièrement montrés : Sylvie Fajfrowska, Charles-Henri Monvert et Florence Valay.
Récent lauréat du prix Montres Bréguet, Beat Streuli exposera photographies et vidéos à la galerie Anne de Villepoix (1, rue des Tournelles, 42 78 34 24), jusqu’au 25 février, avant de les présenter, ce printemps, au Consortium de Dijon.

Comme beaucoup d’autres artistes de sa génération, Andrea Rostasy doute beaucoup de la possibilité de faire œuvre. Et il ne se différencie pas d’eux en en faisant le sujet même de son travail, dont on pourra voir les traces à la galerie Alain Gutharc (47, rue de Lappe, 47 00 32 10), du 4 février au 18 mars. On voit assez peu de jeunes artistes italiens en France. C’est une bonne raison de découvrir Andrea Busto à la galerie Praz-Delavallade (10, rue Saint-Sabin, 43 38 52 60), qui propose ses"ready-made rectifiés" jusqu’au 18 mars.

Mentionnons encore les expositions de Cristoph Rütimann à la galerie Rizzo (37, rue de Lappe, 47 00 91 12), de Joe Scanlan à la galerie Ghislaine Hussenot (5 bis, rue des Hau­driettes, 48 87 60 81) toutes deux jusqu’au 18 février, de Juan Bordes à la galerie Stella R Graphics (35, rue Boileau, 40 71 84 20) jusqu’au 24 février, du peintre allemand Albert Oelhen à la galerie Samia Saouma (16, rue des Coutures Saint-Gervais, 42 78 40 44), de Julia Bolles et Peter Wilson à la galerie Philippe Uzan (11, rue de Thorigny, 44 59 83 00), de Bernard Borgeaud à la galerie Arnaud Lefebvre (30, rue Maza­rine, 43 26 50 67), de Christophe Vigouroux à la galerie le Sous-Sol (12, rue du Petit-Musc, 42 72 46 72), et enfin de Dominique Forest à la galerie Météo (4, rue Saint-Nicolas, 43 42 20 20), toutes présentées jusqu’au 25 février.

Cette traversée de Paris, riche en découvertes, ne serait pas complète sans un détour par l’exposition de Daniel Spoerri. L’humour et la dérision, qui n’empêchent certes pas la rigueur et la précision, sont les gardiens du temple de Spoerri qui, cette fois, réinterprète, jusqu’à la fin février, la médecine opératoire et énigmatique d’un certain N. J. Jacob (1839), à la galerie Yvon Lambert (108, rue Vieille-du-Temple, 42 71 09 33).

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°11 du 1 février 1995, avec le titre suivant : Paris : les remèdes du Docteur Spoerri

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