Musée du Prado

La galerie des Grands d’Espagne

La peinture espagnole est de nouveau exposée dans la grande galerie

Le Journal des Arts

Le 1 février 1995 - 315 mots

La grande galerie du Musée du Prado est redevenue, après plus d’un an de travaux, la vitrine du siècle d’or de la peinture espagnole, au cours duquel se sont illustrés Zurbarán, Ribera, Vélasquez et Murillo. Un concours international pour la création d’une extension du musée devrait être lancé incessamment.

MADRID - La grande galerie du Musée du Prado, d’une longueur de cent mètres, avait été partiellement fermée en 1976. Elle accueillait, depuis, une sélection de peintures européennes des XVIIe et XVIIIe siècles, ainsi que des expositions temporaires. Sa réouverture, à l’occasion du cent soixante quinzième anniversaire du musée, coïncide avec une vision plus cohérente et plus harmonieuse de la collection. Cette épine dorsale, qui traverse le musée du nord au sud, réunit désormais cent cinquante œuvres du siècle d’or de la peinture espagnole.

Après la rotonde, on découvre dix toiles de Zurbarán – parmi lesquelles Sainte Casilde et la Vision de saint Pierre Nolasque – présentées dans une atmosphère recueillie qui contraste avec la succession étincelante de la grande galerie, où sont alignées des œuvres de Ribalta et de José de Ribera, parmi lesquelles le Martyre de saint Philippe, Madeleine et le Songe de Jacob. La salle suivante regroupe les tableaux d’Antonio de Pereda, de Fray Juan Rizi et de Francisco Herrera. La partie centrale de la galerie est dominée par les chefs-d’œuvre de Vélasquez : la grande toile de la Reddition de Breda et les portraits équestres de Philippe II et de Marguerite d’Autriche.

Saint Jean enfant et le Bon Pasteur, Rébecca et Éliézer et les Im­maculées Conceptions de Murillo annoncent le baroque madrilène tardif, représenté par Mateo Cerezo, Claudio Coello, les Carreno et trois toiles d’Alonso Cano. Enfin, à la place d’honneur, une pièce octogonale rassemble les Goya : des toiles religieuses et des portraits antérieurs à 1800, dont les Portraits de la famille des ducs d’Osuna et la Famille de Charles IV.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°11 du 1 février 1995, avec le titre suivant : La galerie des Grands d’Espagne

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