Milan : les années jazz

Le Journal des Arts

Le 1 juin 1995 - 387 mots

Si l’on excepte bien sûr Venise et sa Biennale, Naples est peut-être ce mois-ci la ville italienne la plus active sur le plan de l’art contemporain. Lia Rumma consacre jusqu’au 20 juin une exposition personnelle à Günther Förg, artiste allemand résidant actuellement en Suisse. Il propose une sélection de clichés sur l’architecture moscovite.

Il s’agit pour l’essentiel de bâtiments publics – théâtres, ministères, stations d’autobus et de métro, etc. – à côté d’édifices privés. Dans ces photographies, Förg réussit à souligner non seulement les valeurs formelles des diverses solutions adoptées, mais aussi à dénoncer l’état de dégradation dans lequel se trouvent aujourd’hui ces édifices.

L’architecture est aussi à la base de l’exposition programmée jus­qu’à la fin du mois chez Alfonso Artiaco. Ici, un autre artiste allemand, Gerhard Merz, tire son inspiration du monumentalisme des édifices de la période nazie. En 1991, nous avions déjà vu une de ses installations qui renvoyait symboliquement à l’architecture de cette époque.

Pierluigi Pusole, artiste turinois, est l’hôte de Dina Carola. Il y présente pendant un mois des "paysages", continuant ainsi son parcours dans l’univers des médias (télévision, mais aussi musique et bande dessinée), au moyen d’une peinture dense et pâteuse.
À Florence, Vivita propose une exposition d’œuvres de Ben, Spoerri, Duchamp, Man Ray et Picabia, en plus d’une sélection d’artistes français et de jeunes artistes italiens.

À Bologne, douze sculptures de Gio Pomodoro, datées de 1959 à 1994, ainsi qu’une quinzaine de dessins et aquarelles (dont trois grands formats) sont exposés chez Spazia jusqu’au 24 juin. Paral­lèlement, quatre-vingt trois photographies de Berengo Gardin illustrent le travail de l’artiste au cours de la dernière décennie.

À Milan, "Les années du jazz", l’exposition de Giancarlo Cazza­niga programmée jusqu’à la fin juin chez Bellinzona, réunit une cinquantaine d’œuvres – huiles, pastels sur papier, gravures – réalisées sur le thème du jazz par l’artiste lombard, de 1958 à nos jours. À Milan toujours, des œuvres récentes de l’Américaine Carole Seborobvski – toiles, sculptures et travaux sur papier – sont exposées chez Karsten Greve jusqu’au 18 juillet.

À Turin enfin, Arte Moderna propose, jusqu’au 30 juin, une précieuse sélection de gravures de Felice Casorati, datées de 1913 à 1963. Parmi les raretés, La Voie Lactée et les barques (vers 1913), et Adam et Ève, présenté à la Biennale de Venise en 1962. Un catalogue accompagne l’exposition.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°15 du 1 juin 1995, avec le titre suivant : Milan : les années jazz

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