Poussin sublimé par Louis Marin

Le Journal des Arts

Le 1 juin 1995 - 167 mots

Quelques semaines après la publication, chez Hazan, d’un Philippe de Champaigne de Louis Marin (voir JdA n° 14), Le Seuil propose, du même auteur (disparu en 1992), un ensemble d’essais consacrés au Sublime Poussin.

Publiés entre 1970 et 1986, ces textes analysent les dispositifs sublimes (adjectif) par lesquels Poussin met en œuvre, révèle, dénonce le Sublime (substantif) de la Nature et de Dieu. L’impossibilité de peindre, en tant que sujet même de la peinture, est encore ce qui a retenu Louis Marin : l’idée d’une présence cachée (sous-titre de l’essai sur Champaigne), mobile absent de la peinture, mais inéluctablement rendu sensible par elle. L’indéniable valeur théorique de la démonstration est une fois de plus desservie par un discours trop attentif à ses propres renversements, par un style trop soucieux de ses effets. Poussin y paraît aliéné – encore comme Champaigne – par le critique qui, en quelque sorte, fait écran à sa propre démonstration. Une idée qu’il aurait aimée…

Louis Marin, Sublime Poussin, Le Seuil, 150 F.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°15 du 1 juin 1995, avec le titre suivant : Poussin sublimé par Louis Marin

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