Rénovation continue au British Museum

Inauguration de la nouvelle galerie hellénistique

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 1 juillet 1995 - 343 mots

La remise à neuf des galeries permanentes du British Museum continue. Après les galeries de la Renaissance, des XVIIIe et XIXe siècles, l’an dernier, et l’inauguration au mois de novembre d’une nouvelle présentation des antiquités mexicaines, c’est au tour de la galerie hellénistique d’être inaugurée le 12 juillet.

LONDRES - La nouvelle galerie hellénistique – l’installation précédente datait de 1969 – présente la richesse et la diversité de la période qui suivit la mort d’Alexandre, en 323 av. J.-C. "L’ère hellénistique présente beaucoup de traits communs avec le monde contemporain", note Ian Jenkins, conservateur adjoint du département des antiquités gréco-romaines. "Elle était multiraciale, cosmopolite, consciente de sa propre valeur et empreinte de matérialisme, comme aujourd’hui."

La nouvelle galerie a notamment retenu pour thèmes le savoir, la philosophie et la richesse individuelle, ainsi que leur rôle dans la société hellénistique.
Il serait impossible de présenter tous les royaumes du monde hellénistique nés de l’éclatement de l’empire d’Alexandre après sa mort, mais l’Égypte ptolémaïque figure ici en bonne place.

Deux villes d’Asie mineure ayant connu leur plein essor à l’ère hellénistique, Cnide et Priène, ont eu droit également à un traitement de choix. Des monnaies frappées par les souverains de cette période illustrent le contexte politique du monde hellénistique, et les bijoux en or, les verres à incrustations précieuses, les gemmes gravées, les bronzes et une poterie raffinée donnent une idée du luxe matériel dont jouissait la population aisée. Certains de ces objets sortent des réserves, en particulier les copies romaines en marbre de sculptures hellénistiques disparues.

La remise à neuf de la galerie s’est accompagnée de la mise en place d’un plafond conforme aux plans de 1884 et de nouveaux sols en pierre calcaire de Purbeck. Plusieurs subventions ont couvert les coûts de rénovation, émanant en particulier du Museums and Galleries Impro­vement Fund, administré par le Department of Natio­nal Heritage ; les coûts additionnels ont été pris en charge par divers donateurs. La galerie voisine, qui abrite des sculptures du Mau­solée d’Halicarnasse, doit aussi bénéficier d’une rénovation superficielle en attendant une intervention plus radicale.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°16 du 1 juillet 1995, avec le titre suivant : Rénovation continue au British Museum

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