Lucian Freud interdit à l’exportation

Une première en Grande-Bretagne

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 1 octobre 1995 - 196 mots

Pour la première fois en Grande-Bretagne, une œuvre dont l’auteur est encore vivant se voit refuser un permis d’exportation.

LONDRES - Un tableau de Lucian Freud, l’Atelier du peintre (1943), vendu  460 000 livres (environ 3,7 millions de francs) par Sotheby’s l’année dernière, s’est vu refuser l’autorisation de sortie du territoire britannique par le Reviewing Committee on the Export of Works of Art. C’est la première fois que cela se produit pour une œuvre soumise du vivant de son auteur. Dans le système actuel, seules des œuvres datant de plus de cinquante ans peuvent être interdites à l’exportation.

Cette œuvre faisait partie d’un ensemble de quatorze pièces dont les autorisations d’exportation avaient été suspendues au premier semestre. Depuis, trois d’entre elles ont été acquises par des institutions britanniques, sept ont obtenu une autorisation d’exportation, une a été retirée par son propriétaire, le sort d’une autre est toujours différé et le cas de la dernière est examiné par le secrétariat d’État.

Agacé par le refus du comité, l’acheteur envisagerait de remiser la toile dans un entrepôt, signale-t-on dans son entourage, plutôt que de l’exposer dans un musée britannique, comme on ne manquera pas de le lui proposer.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°18 du 1 octobre 1995, avec le titre suivant : Lucian Freud interdit à l’exportation

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