Les Brèves: Les musées de Barcelone, la Galerie Trétiakov...

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 1 octobre 1995 - 659 mots

Baisse de fréquentation des musées espagnols. Moins 20 % : c’est la baisse de fréquentation qu’ont enregistrée les musées espagnols depuis l’introduction, il y a un an, des visites payantes pour tous les visiteurs. Conformément à un jugement de la cour des Communautés européennes en date du 15 mars 1994, le ministère espagnol de la Culture avait dû mettre à fin à la distinction entre visiteurs espagnols, qui jouissaient d’un accès gratuit aux musées nationaux, et visiteurs étrangers. Devant cette baisse, les autorités ont décidé de réexaminer cette décision.

Les musées de Barcelone rouvrent enfin… Le Musée d’art contemporain de Barcelone, construit par Richard Meier non loin des Ramblas, sera de nouveau ouvert, à partir de la fin novembre, avec une sélection des collections permanentes et quatre expositions de photographies : "La Bosnie avant la Guerre", "Dessins de sculptures", "Architecture et technologie", ainsi qu’une présentation des réalisations de l’architecte américain Armajani.

Au terme de sept années de travaux de rénovation, confiés à Gae Aulenti, le Musée national d’art de Catalogne, sur la colline de Montjuic, rouvrira le 13 décembre. En parallèle, une exposition intitulée "Agnus Dei" tentera de mettre en évidence l’influence de l’art roman sur les peintres contemporains.

… mais la Galerie Trétiakov à Moscou ferme. À peine rouverte depuis cinq mois, après dix ans de travaux, la Galerie Trétiakov ferme de nouveau ses portes. Le musée, qui abrite à Moscou les grands chefs-d’œuvre de la peinture russe, invoque le fonctionnement défectueux du système d’air conditionné.

Le Musée de la musique, au sein de la Cité de la musique de La Villette à Paris, n’ouvrira pas ses portes le 5 octobre comme prévu. Son inauguration est reportée à la fin de l’année à la suite d’un retard dans la présentation des collections d’instruments qui viennent de l’ancien Conservatoire national de musique, rue de Madrid.

William Ewing, universitaire canadien, remplacera à partir du 1er février 1996 Charles-Henri Favrod à la tête du Musée de l’Élysée à Lausanne, consacré à la photographie. Cette nomination, décidée par le conseil d’État vaudois, est critiquée par Charles-Henri Favrod, fondateur du musée, et par le conservateur adjoint, Philippe Lambelet.

Michel Dieuzaide, photographe et cinéaste, succède à son père, Jean Dieuzaide, à la direction de la galerie municipale du Château d’eau de Toulouse. Là aussi, cette succession "en famille" a déclenché des critiques dans le monde de la photographie, en dépit des hommages rendus à l’action de Jean Dieuzaide.

La National Gallery vient d’acquérir le Saint Michel triomphant de Bartolomé Bermejo, l’une des rares œuvres signée ce peintre de la Renaissance espagnole, provenant de la collection de Luton Hoo.
Le prix n’a pas été communiqué officiellement, mais le musée londonien l’aurait acquis pour environ 10 millions de livres (soit 78 millions de francs), grâce à des fonds provenant des intérêts de la fondation créée par John Paul Getty Jr (au capital de 50 millions de livres) en faveur du musée.

Le château du Haut-Koenigsbourg va revivre, du 5 au 8 octobre, le temps des chevaliers brigands. À l’initiative de la Caisse nationale des monuments historiques, la Compagnie Saint Georges plongera les visiteurs dans l’ambiance de la fin du Moyen Âge, quand les occupants du château vivaient de rapines et de prises d’otages. Composée d’une cinquantaine de bénévoles, cette compagnie est "réputée pour son souci de l’authenticité", assure la Caisse. Hommes d’armes, forgerons, prévôt seront au rendez-vous de 9h à 17h.
Renseignements au château du Haut-Koenigsbourg, tél : 88 82 50 60.

L’original grec du Pasquino, l’une des sculptures les plus célèbres de l’Antiquité, a été retrouvé sur l’emplacement de la villa d’Hérode Atticus, à Louxos, en Arcadie. L’archéologue Theodoros Spyropoulos a mis au jour une sculpture du IIIe siècle av. J.-C., en bon état, du roi Ménélas portant le corps de Patrocle, dont le Pasquino constitue une copie romaine partielle.

Le Pasquino est un torse de marbre, très abîmé, qui se dresse à l’angle du Palazzo Braschi, à Rome, sur lequel des commentaires satiriques anonymes ont été apposés au cours des siècles.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°18 du 1 octobre 1995, avec le titre suivant : Les Brèves: Les musées de Barcelone, la Galerie Trétiakov...

Tous les articles dans Patrimoine

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque