En attendant le bus

\"Trois fois rien\" qui changent une ville

Le Journal des Arts

Le 1 octobre 1995 - 246 mots

À la demande de la Ville de Paris, la société de mobilier urbain Jean-Claude Decaux a commencé, depuis le début de cette année, la mise en place de près de 900 abribus signés par l’architecte Norman Foster. Le choix de ce modèle en 1994 par Jacques Chirac, alors maire de Paris, consacre la stratégie commerciale de Jean-Claude Decaux, basée sur la collaboration avec les meilleurs designers internationaux.

Paris - Un jour de l’hiver 1994, insensiblement, Paris est devenu plus beau. Trois fois rien ont pourtant suffi pour cela. Mais "trois fois rien" qui démontrent que la beauté d’une ville se joue aussi dans la qualité de ses détails : dessin d’un trottoir, d’une grille d’arbre, ou bien... d’un abribus.

Ceux en place depuis 1972 n’étaient pas vraiment laids : simples abris parallélépipédiques constitués d’un vitrage longitudinal, d’une toiture plate et d’un écran publicitaire, leur design était néanmoins peu gracieux.

De cette épure élémentaire, Norman Foster a fait naître un objet plus élégant. Les formes se sont affinées, la toiture est devenue transparente, juste supportée par une rafale de nervures en acier. Plus jolie, la conception est aussi plus cohérente. Les plaques de verre, anciennement fixées à la toiture et au sol, sont désormais solidarisées à la seule ossature par l’intermédiaire de petites pattes circulaires.

L’ensemble est proposé en plusieurs versions (avec téléphone, toilettes, etc.) que l’on verra progressivement s’installer dans la capitale d’ici la fin de l’année, pour le plus grand plaisir, souhaitons-le, des promeneurs parisiens.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°18 du 1 octobre 1995, avec le titre suivant : En attendant le bus

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