Italie : le cheval de Guernica

Le Journal des Arts

Le 1 décembre 1995 - 421 mots

À Turin
La Galleria Marano présente, jusqu’au 30 janvier, une exposition intitulée "Réalisme social", consacrée à la Nouvelle objectivité des années vingt en Allemagne. Une large sélection d’œuvres sur papier en illustre les divers aspects, représentés aussi bien par des expressionnistes tels que Grosz, Beckmann et Otto Dix, que par des artistes comme Grundig, Hubbuch, Kanoldt et Schad.

La galerie l’Arte Moderna propose, jusqu’au 31 décembre, une exposition sur la "Gravure moderne et contemporaine". Les œuvres reproduites dans le catalogue d’hiver de Gian Alvise Salamon, propriétaire de la galerie, vont du Guitarero, gravé par Manet en 1861, à une Femme torero, de Picasso, eau-forte et aquatinte, qui témoigne du modus operandi de l’artiste espagnol.

Il s’agit d’une étude préparatoire, d’un moment de la recherche et non pas la traduction de l’œuvre picturale. Le grand cheval qui domine le feuillet préfigure celui de Guernica, dont la création était imminente. Parmi les autres feuil­les prestigieuses, le Procès Lebau­dy tel que l’a vu et lithographié Toulouse-Lautrec en 1896, et un Nu assis de Felice Casorati, lithographie sur zinc de 1943.

À Milan
La Galleria San Carlo expose, jusqu’au 17 janvier, une série de personnages historiques peints récemment par Eduardo Arroyo, qui représentait l’Espagne à la Biennale de Venise.

Spécialisée dans le Futurisme, la Galleria Fonte d’Abisso présente, jusqu’au 31 décembre, une sélection d’œuvres d’Enrico Prampolini, datées de 1913 à 1956. Les multiples aspects de son travail prouvent combien il tenait à appliquer le message des avant-gardes à la lettre, en mêlant intimement l’art et la vie, de la peinture à la scénographie en passant par la polymatière et les recherches constructivistes de la fin.

À Vérone
Issu de la génération post-moderne italienne des années quatre-vingt, Luigi Ontani affirme avec vigueur une vision hédoniste et ludique de l’objet d’art, opposée à la froideur du concept. La Galleria Dello Scudo propose, du 10 décembre au 4 février, des œuvres de la période 1980-1995 : installations photographiques d’autoportraits ironiques, sculptures polychromes, masques et objets inventés.

À Rome
La Galleria Edieuropa présente l’activité d’Angelo Savelli. L’artiste abandonna la scène italienne pour s’affirmer aux États-Unis avec des recherches proches du Mini­malisme, en peinture et en sculpture. Jusqu’au 31 décembre, la galerie présente sa première manière – la moins connue –, menée dans les cercles néo-expressionnistes de l’école romaine à partir des années trente.

En complément à la rétrospective que lui consacre l’Institut culturel espagnol, la Galleria Giulia présente, jusqu’au 10 janvier, les thèmes familiers du peintre Pedro Cano : personnages, intérieurs et souvenirs de voyages, qui s’inscrivent dans la tradition fantastico-réaliste espagnole.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°20 du 1 décembre 1995, avec le titre suivant : Italie : le cheval de Guernica

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