Le Visiteur sort de l’ombre

PARIS - Le point de vue éditorial défini par Sébastien Marot – son rédacteur en chef, mais aussi son fondateur – a été, à l’évidence, mûrement réfléchi : "La revue que nous proposons est fondée sur l’idée qu’une expérience active du territoire doit conduire à de nouvelles descriptions et à de nouveaux tableaux, à des témoignages critiques qui permettront de renouveler la conscience que nous avons du monde alentour et du sens de toutes ces opérations."

Cette volonté de "visiter" et de décrire des "situations construites" particulières, avant d’essayer d’en dégager le sens, cherche à contourner deux pièges que la critique n’évite pas toujours : celui où l’interprétation prend progressivement le pas sur l’objet décrit, et également celui où la soumission à l’"évènement" conduit à parler de tout et de n’importe quoi pour la seule raison que, justement, "on" en parle.

Cette volonté de retrouver une démarche méthodique est d’autant plus judicieuse aujourd’hui que l’aménagement du territoire est symétriquement objet de conception et d’"habitation", où rationnel et réel s’entremêlent inextricablement, la complexité des "situations" interdisant toute tentative de généralisation hâtive. Bonne chance donc au Visiteur.