Moore et Bacon à l’Olympia

La foire londonienne fait une incursion chez les modernes

Le Journal des Arts

Le 1 février 1996 - 413 mots

Olympia, l’une des foires d’art et d’antiquités les plus courues de Londres, consacrera son exposition temporaire à Francis Bacon et Henry Moore. Le marchand Peter Wain rendra de son côté hommage aux potiers chinois contemporains de la province du Jiangsu.

LONDRES (de notre correspondante) - Pour cette nouvelle édition, Olympia accueillera, du 27 février au 3 mars, quelques nouveaux venus, tels que le marchand parisien Anne Jaudel (mobilier décoratif), le Londonien John Bly (mobilier), Christopher Jones de Flore House (mobilier), Bernard Shapero (livres rares et estampes), Richard Temple (icônes) et Yvonne Adams (porcelaine de Meissen). Les autres stands présenteront, comme à l’accoutumée, une sélection de mobilier anglais et européen (chez Brian Rolleston, Halliday’s, Charles de Langlade, Robert Hirschhorn, Peter Bunting, Denzil Grant, Paul Hopwell…), de tableaux et icônes (Temple Gallery, Wurfbain Fine Art…), d’art oriental (Linda Wrigglesworth…), de céramiques et verrerie (galerie Besson, Brian et Angela Downes, Howards of Aberystwyth, Andrew Lineham Fine Glass…), de bijoux et montres (Morelle Davidson, Haber & Rosenbloom…), d’argenterie (Mary Cooke Antiques, Fay Lucas, Marks Antiques…), de textiles (Julia Boston…) et d"’objets de vertu" (Jan de Haan, Robert Harman, June and Tony Stone…).

Les potiers de Yixing chez Peter Wain
La traditionnelle exposition réunira une trentaine d’œuvres de Francis Bacon et Henry Moore, provenant de collections publiques et privées du Royaume-Uni et d’ailleurs. Parmi elles, l’Étude de portrait n° VI (1956-57) de Bacon, prêtée par la galerie Hatton de l’université de Newcastle-on-Tyne, ainsi qu’un bronze de 40 cm, Mère et Enfant sur une chaise à barreaux de Moore, prêté par la Ferens Art Gallery de Hull.

Les organisateurs braqueront cette année les projecteurs sur le stand de Peter Wain, qui exposera un choix d’œuvres de maîtres potiers chinois contemporains. Ce marchand du Shropshire a passé trois ans à rassembler ces pièces, allant jusqu’à les acquérir directement chez les artistes, à Yixing, dans la province du Jiangsu. Les théières de cette région sont, à juste titre, hautement prisées depuis des siècles : les pièces les plus raffinées sont habituellement réservées aux cadeaux diplomatiques. Persécutés pendant la Révolution culturelle, les potiers de Yixing ont été autorisés à reprendre leurs activités et à signer leurs œuvres, conformément aux traditions établies pendant la dynastie Song. Peter Wain présentera l’œuvre du maître Yang Qinfang, du maître Zhour Dingfang et d’un maître plus jeune, Shao Shunsheng. Les prix s’échelonnent de 45 000 livres (360 000 francs) pour une pièce du maître le plus expérimenté, à 800 livres (6 400 francs) pour celles du plus jeune.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°22 du 1 février 1996, avec le titre suivant : Moore et Bacon à l’Olympia

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