Félix Thiollier et la Loire

Un autre photographe de la mission héliographique

Le Journal des Arts

Le 1 février 1996 - 211 mots

Somme d’informations sur le Forez au XIXe autant que démarche artistique, les photographies de Félix Thiollier resurgissent après un siècle d’oubli.

SAINT-ÉTIENNE - La rétrospective Félix Thiollier (1842-1914) présente un photographe doublement pionnier, qui fut documentariste et artiste. Explorant systématiquement le département de la Loire pour le compte de la mission héliographique, qui mandata également Baldus ou Le Gray, Félix Thiollier réalise un travail presque ethnographique sur un quotidien saisi dans sa triste brutalité.

Pour autant, il ne s’interdisait pas de s’aventurer sur des chemins moins austères, comme en témoignent ses nombreuses vues de campagne. Dans ces dernières, les arbres tiennent une place prépondérante. Que leurs branches s’imposent au paysage (Arbres près du barrage) ou dispersent la lumière d’un soleil rasant (Branches de chênes), Félix Thiollier s’inspire souvent des peintres qu’il a fréquentés, et tout particulièrement du Lyonnais Auguste Ravier.

Pour compléter ce panorama, le musée propose au premier étage un parcours au sein de ses collections, avec une sélection de photographes contemporains préoccupés par l’environnement : l’urbanisme industriel sous le scalpel de Thomas Struth, les campagnes faussement rieuses de Knut Maron, les instantanés new-yorkais d’Helen Lewitt…

FÉLIX THIOLLIER, Musée d’art moderne de Saint-Étienne, ouvert tous les jours de 10h à 18h, jusqu’au 25 février. Catalogue 170 F., Édition MAM Saint-Étienne.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°22 du 1 février 1996, avec le titre suivant : Félix Thiollier et la Loire

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