Photographier l’urbain

Regard critique et mise en garde

Le Journal des Arts

Le 1 mars 1996 - 211 mots

Puisant dans la collection de photographies de la Caisse des dépôts, la Villa du Parc à Annemasse présente un panorama des approches contemporaines de l’agglomération.

ANNEMASSE - Alors que villes et banlieues ne cessent d’attirer l’attention, "Urbain, un état d’esprit" souligne combien les artistes d’aujourd’hui sont eux aussi sensibles à cette problématique. Avec Antonio Muntadas en éclaireur de ces recherches, ils constatent, contestent ou esthétisent la ville, son bâti, ses habitants et les liens qui s’y nouent.

L’analyse sociale peut prendre plusieurs formes. Ironique comme chez Martin Parr, plus noire pour John Davies, ou intimiste chez Graham Smith. Thomas Ruff et Thomas Struth s’attaquent de front à l’environnement urbain pour un constat aussi objectif que glacé.

La ville peut aussi être le prétexte à une esthétisation du banal, comme la pratiquent Jean-Louis Garnell, Jean-Luc Moulène ou, dans une veine plus sensible, Robert Polidori. Vue comme un décor par Gilbert Fastenaekens, elle peut aussi être le prétexte à des recherches photographiques pour Florence Paradeis. Mais il y a toujours une interrogation, une critique sous-jacente, afin d’attirer l’attention sur l’impact des schémas architecturaux et les excès de la société post-industrielle.

URBAIN, UN ÉTAT D’ESPRIT, Villa du Parc, Annemasse, du 15 mars au 27 avril, ouvert du mardi au dimanche de 14h30 à 18h30.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°23 du 1 mars 1996, avec le titre suivant : Photographier l’urbain

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