Antiquités nationales

Vente d’une collection haute époque

Le Journal des Arts

Le 1 avril 1996 - 229 mots

Constituée entre 1860 et 1880 et comprenant une trentaine d’objets médiévaux et Renaissance, la collection de l’architecte Cham­bert, ami de Viollet-le-Duc, conservée depuis lors par ses descendants, sera dispersée le 5 juin par Me François de Ricqlès, assisté de l’expert Robert Montagut.

PARIS - La vente comprendra quelque 150 lots – des céramiques et des objets d’art et de curiosité du Moyen Âge jusqu’au XVIIIe siècle –, dont certains proviennent des collections Castille et Bournazel.

Architecte des monuments historiques dans le Sud-Ouest de la France, Chambert collectionnait des objets haute époque partout en France, et surtout dans sa propre région, qu’il était de bon ton d’appeler, au siècle dernier, "des antiquités nationales". Sa démarche, tout comme le travail de son ami Viollet-le-Duc, s’inscrivait dans un courant du romantisme français qui réagissait contre le néoclassicisme et "la tyrannie de l’art grec."

Chambert possédait des goûts d’amateur fort éclectiques, typiques de son époque. Sa collection comprend aussi bien une coupe de Zurich, ou pokal, en vermeil, fin XVIe-début XVIIe siècle (estimation de 120 000 à 150 000 francs), qu’une Vierge et Enfant en buis, lisse et subtil comme de l’ivoire, France, XIVe siècle, estimée entre 120 000 et 140 000 francs. Un petit chandelier de Limoges, début XIIIe siècle, est estimé entre 10 000 et 12 000 francs, tout comme une curieuse représentation du XVIIe siècle, en fer, du mauvais larron.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°24 du 1 avril 1996, avec le titre suivant : Antiquités nationales

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