Art Show en progrès constants

De bonnes affaires pour la foire de New York

Le Journal des Arts

Le 1 avril 1996 - 432 mots

Le bilan du huitième Art Show, qui s’est tenu du 22 au 26 février au Park Avenue Armory de New York, est encourageant : la quasi-totalité des soixante-deux exposants spécialisés en art moderne et contemporain, tous membres de la prestigieuse Art Dealers Association of America, ont déclaré avoir atteint leurs objectifs, parfois même au-delà de leurs espérances.

NEW YORK (de notre correspondant) - La fréquentation de l’Art Show 96 a été à peu près la même qu’en 1995, soit environ 130 000 personnes, mais les visiteurs étaient cette année disposés à acheter : "Ce fut le meilleur groupe de conservateurs et de collectionneurs que l’on ait vu depuis longtemps, a déclaré le directeur de la foire, O. Kelley An­der­son. La perception de l’Art Show a changé : au début, les visiteurs passaient à l’occasion ; aujourd’hui, ils savent que les exposants gardent leurs meilleures pièces pour la circonstance, et ils ont compris qu’ils ne pouvaient manquer de venir."

Le marchand new-yorkais Jeffrey Loria a réalisé quelques-unes de ses meilleures ventes dans le domaine des grands classiques modernes, avec un Giacometti de 1965, Caroline en habit rouge, une rare étude à l’aquarelle de Matisse pour La danse, et des œuvres de Dubuffet, Picasso et Léger. La galerie Richard Gray, de Chicago, a conclu des ventes "proches du million de dollars" pour des œuvres de Miró et de Picasso. Alice Adam Ltd., marchand de gravures à Chicago, annonce plus de 500 000 dollars (soit environ 2,5 millions de francs) de ventes pour des œuvres expressionnistes allemandes signées Beckmann, Nolde et Kirchner. De son côté, Mary-Anne Martin, de New York, a vendu une petite huile de Frida Kahlo (1952) "un peu moins de 100 000 dollars" (500 000 francs), et huit aquarelles d’Elena Climent, de 1 500 à 3 500 dollars chacune (7 500 à 17 500 francs).

Parmi les ventes contemporaines importantes, C & M Arts, dont c’était la première participation, a vendu une mine de plomb sur papier par Roy Lichtenstein, Le Baiser, pour "environ 200 000 dollars" (1 million de francs). Un Donald Judd de 1987 a été vendu par Barbara Mathes, de New York, pour "plus de 100 000 dollars" (500 000 francs). Le new-yorkais James Goodman a vendu un collage de Lichtenstein et un autre de Jim Dine, pour plus de 400 000 dollars (plus de 2 millions de francs) les deux. Barbara Krakow, de Boston, a vendu une gouache par Sol LeWitt 16 000 dollars (80 000 francs), un diptyque par Seton Smith 10 000 dollars (50 000 francs) et vingt autres œuvres contemporaines dans la même gamme de prix.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°24 du 1 avril 1996, avec le titre suivant : Art Show en progrès constants

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