En mains privées

Une vingtaine de Corot à vendre

Le Journal des Arts

Le 1 avril 1996 - 345 mots

La galerie Schmit, rue Saint-Honoré, commémore le bicentenaire de la naissance de Corot à sa fa­çon, en consacrant à l’artiste sa traditionnelle grande exposition du printemps : \"Corot dans les collections privées\", du 24 avril au 9 juillet.

PARIS - L’exposition regroupera quelques dessins et une cinquantaine d’huiles – une vingtaine de tableaux seront à vendre, à des prix allant de 500 000 à 18 millions de francs –, choisis dans des collections privées, aux États-Unis et en Europe. Robert et Manuel Schmit disposeront également d’une quarantaine de croquis provenant de carnets de dessins, exécutés entre 1824 et 1855 – des paysages, des portraits, des esquisses d’animaux et de ciels –, qui pourront être consultés sur demande.
 
Parmi les rares toiles peintes par Corot avant son départ pour l’Italie, la galerie Schmit accrochera L’entrée du parc de Saint-Cloud, de 1823-1824. Les trois voyages de l’artiste en Italie seront tous représentés : pour le premier, effectué entre 1825 et 1828, sept œuvres seront exposées, de la Jeune Italienne debout à La cascade de Papigno, l’un des rares dessins de Corot sur papier bleu. Le deuxième voyage, de mai à octobre 1834, sera illustré par la Vue du Campo della Carita en regardant le dôme de la Salute, et le troisième, de mai à août 1843, par quatre œuvres, dont Les jeux de la Grèce, une étude pour un tableau du Salon de 1843, aujourd’hui disparu. Le tableau le plus tardif de l’exposition sera Dunkerque. Vue prise des dunes, exécuté pendant l’été de 1873.

"Les tableaux de Corot, qui en a peint deux mille huit cents, sont de qualité inégale, estime Robert Schmit. Nous avons effectué un choix pour ne retenir que des toiles illustrant toutes les étapes de la carrière de Corot, et qui sont incontestablement belles. Nous n’aurions pas voulu, par exemple, du portrait de l’homme en armure, Le Chevalier, qui est conservé au Louvre et exposé au Grand Palais. Nous avons refusé, évidemment, toutes les œuvres dont l’authenticité est douteuse – Corot a été beaucoup copié – ainsi que tous les tableaux particulièrement sombres."

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°24 du 1 avril 1996, avec le titre suivant : En mains privées

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