Chandigarh project II - Vente du 16 février, Paris

Parmi les archives conservées par les collaborateurs de l’architecte, seront proposés des moules de Le Corbusier qui, appliqués sur le béton frais, ont servi à l’impression de dessins et symboles en creux ou en relief sur les édifices. Une quinzaine de matrices sculptées par l’Indien Gianni Rattan Singh d’après les dessins de Le Corbusier, représentant des graffitis, une main ouverte, un épi de blé ou encore le cosmos (ill. ci-contre), est estimée entre 4 000 et 22 000 euros l’unité.

On relèvera deux maquettes, celle du « bouchon » du toit de l’assemblée (vers 1970) en plâtre et bois peint (est. 15 000 euros) et celle de la « Tour d’ombre » (vers 1957), construction purement symbolique s’apparentant à une sculpture (est. 18 000 euros).

À noter aussi, huit projets de tapisserie pour la Haute Cour, à la mine de plomb et gouache sur papier, encadrés sous verre et estimés 5 000 euros pièce. Dessins, plans et calques sont à saisir à partir de 800 euros. Remarquons enfin une importante pièce de mobilier jamais passée sur le marché : un rare réverbère d’intérieur (1952) de 2,4 mètres de haut, en tôle d’acier laquée argent, estimé 120 000 euros. Plusieurs exemplaires de ce réverbère qui avaient été créés pour la Cité radieuse de Marseille sont aujourd’hui des pièces classées.

Dans cette vente, les meubles réalisés par Pierre Jeanneret restent accessoires, tels le petit modèle de table éclairante de bibliothèque pour l’université du Pendjab de Chandigarh (vers 1960, est. 25 000 euros) et deux volets verticaux profilés en aile d’avion en tôle d’aluminium, issus d’un immeuble administratif (vers 1955, est. 30 000 euros).