Des Ventes publiques aux mains des Danois

Le Journal des Arts

Le 1 mai 1996 - 338 mots

Le montant des frais (25 %) et du droit de suite (5 %) pèse sur le développement des ventes publiques au Danemark. Mais, dans le cadre de l’harmonisation européenne des taux, une loi pourrait être soumise au Parlement afin de revoir ces pourcentages à la baisse. Fondée en 1948 à Copenhague, Bruun Rasmussen est la plus puissante des maisons de vente en Scandinavie, avec un chiffre d’affaires annuel moyen équivalant à 176 millions de francs.

Depuis qu’elle a dépassé sa rivale suédoise Bu­kowski’s, Rasmussen arrive au neuvième rang des maisons de ventes publiques dans le monde. Elle est aujourd’hui dirigée par Jesper Bruun Rasmussen, fils du fondateur de la firme, qui en est également le propriétaire. En plus du siège, au 33 Bredgade, des ventes sont régulièrement organisées dans une succursale située à Vejle, dans le Jutland. Rasmussen emploie 50 personnes et organise une moyenne de 80 ventes par an, qui donnent lieu à la publication d’environ 35 catalogues. Kunst­hallen, deuxième maison de vente après Rasmussen, est spécialisée dans l’art contemporain, même si elle vend également des toiles, des meubles et des œuvres d’art du siècle dernier.

Pour Birgitta Hillingsø, représentante de Christie’s à Copenhague, “le marché de l’art au Danemark a suivi, à l’échelle locale, les tendances du marché international. La seconde moitié des années 80 a été très favorable, surtout pour les toiles modernes, mais les années 90 ont été difficiles”. L’ouverture d’un bureau de Christie’s à Copenhague aurait selon elle contribué à initier les marchands danois au marché de l’art international. Toutefois les collectionneurs semblent s’intéresser surtout à l’art danois. Christie’s n’a pas l’intention d’organiser régulièrement des ventes au Danemark, même si les house sales (ventes du contenu de grandes demeures organisées sur place) restent certainement à exploiter. D’ailleurs, Sotheby’s, qui possède également un représentant dans la capitale danoise, dispersera du 20 au 23 mai le contenu d’un des châteaux les plus chargés d’histoire de la côte baltique – Aalholm, près de Ny­stad – soit 1 900 lots estimés entre 300 francs et 1,15 million de francs.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°25 du 1 mai 1996, avec le titre suivant : Des Ventes publiques aux mains des Danois

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