Calder au Donjon de Vez

Quarante-cinq sculptures et dessins exposés

Le Journal des Arts

Le 1 juillet 1996 - 338 mots

Pour la quatrième année consécutive, le Donjon de Vez, un château médiéval à 70 kilomètres au nord de Paris, dans l’Oise, propriété depuis 1988 du commissaire-priseur Me Francis Briest et de son épouse Caroline, abrite une exposition de sculptures – une quarantaine d’œuvres d’Alexander Calder – afin, disent-ils, de \"concilier histoire et modernité.\"

PARIS - Surmontée de sept panneaux métalliques qui se balancent dans la brise comme autant de pagaies, Spirale, 1958, se dessine contre la toiture gris-bleu de Viollet-le-Duc. L’exposition d’été organisée au Donjon de Vez, dans l’Oise, par son propriétaire, le commissaire-priseur Me Francis Briest, est consacrée jusqu’au 29 septembre à une quarantaine d’œuvres d’Alexander Calder.
Parmi elles, éparpillées dans le parc du donjon médiéval, se trouvent sept "mobiles" et "stabiles-mobiles", dont La Cornue et Totem, élaborés tous les deux en 1974, deux ans avant la mort de l’artiste, et prêtés par les universités de Grenoble et la commune de Saché.


D’autres œuvres, d’échelle beaucoup plus petite, comme la minuscule Mobile, vers 1970, de 5 centimètres de long, sont exposées dans la chapelle du Donjon et dans deux salles situées au-dessus, ainsi qu’un choix de dessins, gouaches et tapisseries de l’artiste américain. Le visiteur peut également admirer la maquette originale de la BMW décorée par Calder, avec laquelle le commissaire-priseur parisien Hervé Poulain, grand habitué des courses automobiles, a participé au 24 heures du Mans en 1975.  Une salle au rez-de-chaussée du Donjon a été entièrement décorée en décembre avec Wall Drawing N° 548 de Sol Lewitt, composé de formes géométriques tels que triangles, losanges et carrés, rendus dans des tons sombres et soutenus.


Marie-Christine Goussé, une artiste originaire de l’Oise, présente quatre installations à Vez pendant la durée de l’exposition Calder : l’une d’elles Les Aléas toiles, un ensemble de voiles blanches montées sur des tiges flexibles, décrite par l’artiste comme "une sorte de réflexion, à la fois poétique et philosophique, sur la vie invisible et pourtant fébrile du lieu libre où se conjuguent l’espace et le temps", est installée sur le bassin d’eau du Donjon.  

 

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°27 du 1 juillet 1996, avec le titre suivant : Calder au Donjon de Vez

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