Marseille, Paris, New York…

Le Journal des Arts

Le 1 septembre 1996 - 520 mots

Yul Brynner, acteur vedette pendant plus de trente ans de la comédie musicale Le Roi et moi, disparu en octobre 1985, possédait un manoir du XVIe siècle à Criquebœuf, en Normandie, dont le contenu sera mis aux enchères le 16 septembre à Drouot Montaigne par Me Jacques Tajan. Y figurera la collection d’art contemporain de Brynner, avec des bronzes de Kees Verkade, une vingtaine de tableaux de Jean Jansem, et six dessins de Jean Cocteau avec lequel il a entretenu une solide amitié. Sans oublier nombre de guitares et d’appareils photographiques, un coffret à cigarettes offert par Marlene Dietrich (estimé entre 4 000 et 6 000 francs), une lettre de félicitations de Ronald Reagan (estimée 300 à 500 francs), ainsi que ceinturon, bottes et colt portés dans le film Les sept mercenaires.

Pascal Berquat, commissaire-priseur à Marseille, organise le 29 septembre une vente comprenant des bijoux anciens et modernes, des tableaux XVIIIe et XIXe siècles, et du mobilier. Parmi les meubles, figureront un ensemble de commodes provençales du XVIIIe, de type arbalète et tombeau, en noyer, des armoires Louis XIV et Louis XV, ainsi qu’une paire de grandes bibliothèques XIXe, en pin. Des lustres et des tapis anciens seront également dispersés.

La Galerie Koller organise une importante série de ventes les 18, 19 et 20 septembre à Zurich. La première vacation comprendra des meubles, bronzes et tapisseries XVIIIe et XIXe siècles, ainsi que des tapis du Caucase et de Perse. Le 19 septembre seront dispersés des tableaux anciens et du XIXe siècle, de la peinture suisse, des gravures anciennes et des livres. La vente du 20 septembre comprendra des objets d’art XIXe et XXe siècles, de l’argenterie et des bijoux.

Signée Thomas Germain, cette soupière en argent sera mise aux enchères par Sotheby’s New York au mois de novembre. Créée en 1734 pour le comte de Toulouse, fils légitime de Louis XIV et père du duc de Penthièvre, c’est un des derniers chefs-d’œuvre de l’art décoratif français du XVIIIe siècle encore en mains privées. Estimée 7,5 millions de dollars (38 millions de francs), cette œuvre caractéristique du siècle des lumières, dont le pendant est conservé au Detroit Institute of Arts, est mise en vente par le collectionneur George Ortiz. Elle provient de l’héritage de sa mère, Graziella Patiño, qui l’avait acquise directement du duc de Nemours, descendant du duc de Penthièvre.

Deux grandes collections de livres illustrés modernes, estimées autour de 5 millions de francs, seront dispersées le 28 octobre par Mes Laurin, Guilloux et Buffetaud. Parmi les œuvres, Jazz de Matisse, estimé entre 450 000 et 500 000 francs, Daphnis et Chloé illustré par Chagall (estimation 550-600 000 francs), et un exemplaire dédicacé de Transsibérien de Blaise Cendrars, illustré par Delaunay (photographie ci-contre, détail).

Jean-Gabriel Mitterrand se sépare de sa collection de sculpture contemporaine : 60 pièces, datant de la second moitié de notre siècle, qui seront dispersées par Me Francis Briest le 29 novembre. Destinée à “appuyer financièrement l’évolution de la JGM Galerie”, la vente comprendra des œuvres d’Arman, César, Tinguely, Niki de Saint-Phalle, Rauschenberg, Morris, Plensa, Cardenas et Raysse, ainsi qu’un ensemble de dix-huit sculptures de Takis.

 

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°28 du 1 septembre 1996, avec le titre suivant : Marseille, Paris, New York…

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