Art Jonction ou l’art de la renaissance

Le salon d’art contemporain cannois ragaillardi

Le Journal des Arts

Le 1 septembre 1996 - 383 mots

La dernière édition d’Art Jonction avait beaucoup déçu. Le salon organisé du 3 au 7 juillet au Palais des festivals de Cannes, où il s’était installé en 1993 après avoir quitté Nice, sa ville d’origine, a vu l’arrivée de nouveaux marchands et, surtout, d’œuvres de qualité. Ceci malgré l’annonce, en juin, d’une diminution – de 75 % et 25 % respectivement – des subventions accordées par la région Provence-Alpes-Côtes d’Azur et le département des Alpes-Maritimes.

CANNES - Art Jonction a renoué cette année avec le succès, grâce à une organisation plus rigoureuse et l’instauration d’un comité de sélection à la demande du ministère de la Culture. “Ce ne sera jamais Bâle ou la Fiac, mais maintenant au moins, de bonnes galeries prennent le risque de venir”, confiait le marchand belge Willy d’Huysser. Présent pour la première fois au salon et membre, avec quatre autres galeristes de réputation internationale, du nouveau comité de sélection, Willy d’Huysser exposait des toiles de The Van Bergen ainsi qu’une série d’œuvres à base de couleurs végétales, exécutées l’été dernier par Eric Van de Pitte à la Villa Arson de Nice.

Art Jonction a réuni 52 exposants, dont 24 étrangers. Ute Brummel, de Dort­mund, présentait des œuvres de Tony Soulié dans une gamme de prix allant de 6 000 à 18 000 francs, et 82 toiles de l’artiste Rob de Vry, chacune figurant un détail d’un tableau de Vermeer. Jac­que­line Perrin, de Nice, avait couvert son stand de quelques dizaines de sculptures de Ben, dont les prix variaient de 10 à 200 000 francs. Le soir du vernissage, affublé d’un casque en plastique hérissé de pinceaux, l’artiste commentait ses œuvres à qui voulait l’entendre.

Autre membre du comité de sélection, l’Italien Giorgio Persano offrait des œuvres d’un intérêt commercial moins évident : de Pistoletto, une accumulation de vieux vêtements étalés sur une bicyclette, et une sculpture réfrigérée de Calzolari, entre autres. Encouragé par le succès, l’an dernier, du one-man show de Combas, Laurent Strouk récidivait avec une trentaine de toiles du chef de file de la Figuration libre, intitulées Techno Dance, qu’il proposait entre 15 000 et 50 000 francs. Claude Dorval exposait de plaisantes œuvres géométriques, et la galerie Michèle Chomette des photogravures de Christian Galzin ainsi que des photographies de Bernar Venet autour de 12 000 francs.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°28 du 1 septembre 1996, avec le titre suivant : Art Jonction ou l’art de la renaissance

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