Venise réforme sa Biennale

VENISE. Pour mettre un terme aux lourdeurs administratives et politiques qui entravent son action, la Biennale de Venise se réforme et se privatise partiellement. Le projet de Valter Veltroni prévoit de créer une société à capitaux mixtes, à hauteur de 40 % pour le secteur privé, et de ramener le nombre des instances dirigeantes de 50 à 13. Le conseil d’administration sera composé d’un minimum de cinq membres et d’un maximum de sept. De un à trois représentants des organismes privés y siégeront, à proportion de leurs engagements financiers. Le ministre des Biens culturels se réserve le droit d’en nommer le président, tandis que la municipalité de Venise, la Province et la Région vénitiennes nommeront chacune un représentant.

Un comité scientifique réunira les directeurs des secteurs Arts visuels, Architecture et Cinéma. Vue l’importance que la réforme attribue à l’Archivio storico delle arti contemporanee, ces Archives historiques des arts contemporains donneront naissance à un nouveau secteur, dont le directeur siégera aussi au sein du conseil scientifique. Une part de défiscalisation sera introduite à l’intention des investisseurs et des personnes qui mettront leurs biens à disposition pour favoriser les activités de la Biennale. Cependant, Valter Veltroni n’a pas annoncé quelles sommes l’État avait l’intention d’investir dans la nouvelle Biennale, ni précisé le rôle des investisseurs privés. De son côté, le maire de Venise, le philosophe Mas­simo Cacciari, a approu­vé le projet.