La palazzina se refait une beauté

Restauration de la Villa Reale de Stupinigi près de Turin

Le Journal des Arts

Le 1 novembre 1996 - 348 mots

La seconde phase des travaux de restauration de la Villa Reale di Stupinigi, appelée aussi palazzina Mauriziana, est en cours. Situé dans les environ de Turin, cet ancien pavillon de chasse construit entre 1729 et 1733 pour Victor-Amédée II, est notamment décoré de plafonds signés Carle Van Loo. Le Musée d’art et d’ameublement qu’il abrite devrait bientôt être réhabilité à son tour.

TURIN. Les travaux de rénovation de la Villa Reale di Stupinigi, somptueusement décorée de plafonds de Carle Van Loo, de meubles et d’objets d’art, ont été engagés au milieu des années quatre-vingt. Bien que ce palais construit par l’architecte Filippo Juvara ait échappé au pillage des troupes napoléoniennes – l’Empereur l’avait choisi pour résidence –, le bâtiment était en très mauvais état. Tous les toits, notamment ceux ornés de balustres, étaient particulièrement abîmés et laissaient l’eau s’infiltrer.

La première étape du plan général d’intervention établi par Roberto Gabetti, Aimaro Isola et Mauricio Mommo a donc vu la restauration des toitures et de l’ensemble de fresques du salon. Les travaux ont par ailleurs permis de transformer les salles de l’Orangerie en espaces d’exposition et de réaménager les écuries, qui abritent les archives de l’ordre des Saints-Maurice-et-Lazare, propriétaire du palais. Une trentaine de milliards de lires (environ 100 millions de francs) ont été mis à disposition par une des fondations de l’Ordre, ainsi que par la Caisse d’épargne de Turin et la Fiat. La Région a concentré son effort sur le splendide parc, ouvert depuis au public, mais le jardin et les escaliers qui y mènent attendent encore d’être rénovés. L’objectif final du projet est de remettre en état les salles du rez-de-chaussée, du premier étage, et du sous-sol où se trouvent les très belles cuisines. Il est également prévu de créer un centre d’accueil et de rencontres, dont les infrastructures seront dissimulées afin de ne pas dénaturer l’édifice. Le palais serait ainsi en mesure de s’autofinancer, au moins en partie. Trente autres milliards seront nécessaires à l’achèvement des travaux, à la restauration et au redéploiement des collections du Musée d’art et d’ameublement, qui est aujourd’hui peu fréquenté.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°30 du 1 novembre 1996, avec le titre suivant : La palazzina se refait une beauté

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