À Bruxelles, la photographie parmi les antiquités

La 42e Foire des antiquaires de Belgique accueille toutes les spécialités

Le Journal des Arts

Le 1 janvier 1997 - 464 mots

Ouverte depuis seulement deux ans à une poignée d’exposants étrangers et organisée, comme la Biennale à Paris, par la chambre nationale de la profession, la Foire des antiquaires de Belgique, qui se tiendra du 24 janvier au 2 février, est le grand rendez-vous annuel des amateurs d’art du plat pays. Originalité : la photographie y est représentée.

BRUXELLES - Cossue, très traditionnelle et, semble-t-il, prospère, la Foire de Belgique est également relativement intime. Quarante-sept marchands, dont six étrangers, représentant presque toutes les spécialités du marché – de l’art primitif à l’art d’Extrême-Orient, en passant par la peinture, le mobilier et les objets d’art occidentaux –, participeront à sa 42e édition, au Palais des beaux-arts de Bruxelles.
Nouveau venu d’importance, le marchand parisien Bernard Steinitz, spécialiste renommé du grand mobilier français du XVIIIe siècle, et plus particulièrement des boiseries Louis XV et Louis XVI, présentera une console Louis XV, vers 1750, dont le décor est inspiré des fables de La Fontaine, coiffée d’un marbre brèche d’Alep, ainsi qu’une pendule Louis XVI en bronze doré, et un ensemble de porcelaine tendre de Sèvres du milieu du XVIIIe siècle.

Réalisée à partir d’une noix de coco
La foire s’ouvre à la photographie grâce à Harry Lunn, qui apporte de New York des épreuves XIXe siècle de Gustave Le Gray, le grand photographe du Second Empire, de Nadar et de l’architecte français, exilé en Belgique, Gilbert Radoux.

Créateur de véritables Wunder­kammern (cabinets de curiosités) meublés d’objets de grande décoration, Axel Vervoordt proposera une œuvre d’Anvers du XVIe siècle, une coupe d’apparat en forme de hibou, réalisée à partir d’une noix de coco montée sur argent. Les galeries Noortman, de Maastricht, et De Jonckheere, de Paris, exposeront des peintures flamandes du XVIIe siècle (avec, chez ce dernier, une Nature morte aux fruits, huîtres et verres de vin de l’Anversois Osias Beert), et Patrick Berko, de Knokke-le-Zoute, des tableaux XIXe siècle de qualité, toujours très demandés. Ronny Van De Velde, d’Anvers, présentera des œuvres telles que La vieille histoire de Félicien Rops, une huile peinte vers 1867, un paysage symboliste de Fernand Khnopff, À Fosset. Un crépuscule (vers 1890-1895), et Portrait de Maria Sethe, une sanguine de 1890 du néo-impressionniste Theo Van Rysselberghe.

Autre galerie parisienne, Ratton & Ladrière, qui en est à sa troisième participation, spécialiste de l’art Haute Époque et Renaissance (également bien représenté par les galeries Zeberg, d’Anvers, et De Bruyn, de Bruxelles), montrera des pièces aussi diverses qu’un important cabinet allemand en ivoire et ébène du XVIIe siècle, un torse d’Apollon en marbre blanc, romain du Ier siècle avant notre ère, et un buste de jeune homme en David, italien, fin XVe siècle. On trouvera des céramiques de Delft chez Bascourt, d’Anvers, tandis que Guy Charlier, de Bruxelles, exposera un ensemble de porcelaine tendre de Tournai.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°32 du 1 janvier 1997, avec le titre suivant : À Bruxelles, la photographie parmi les antiquités

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