High Thek

Un Américain à Marseille

Par Philippe Régnier · Le Journal des Arts

Le 1 janvier 1997 - 249 mots

L’art de Paul Thek est assez méconnu sur le Vieux Continent, même si l’artiste a longuement séjourné en Europe. Les galeries contemporaines des Musées de Marseille réparent aujourd’hui cette injustice.

MARSEILLE - Près de dix ans après le premier projet avorté de rétrospective de l’artiste américain en Europe, le Witte de With de Rotter­dam a conçu celle qui est aujourd’hui proposée à Marseille. Trois années ont été nécessaires pour rassembler un nombre significatif de pièces de l’artiste, disparu en 1988. Le peu de travaux disponibles, réalisés in situ, éphémères, ou délibérément détruits, rendait en effet l’exercice difficile, à tel point que Thek affirmait même, dans une lettre adressée en 1987 au commissaire d’exposition Harald Szeemann, ne plus savoir lui-même où se trouvaient ses propres créations.

Réagissant au mouvement minimal, Paul Thek s’est engagé dans les années soixante dans une voie plus émotionnelle, développant une thématique intrinsèquement liée au corps. Avant de venir à la peinture dans les dernières années de sa vie, il s’est ouvert à des créations collectives, fruits d’un échange avec ses amis ou avec d’autres artistes. Ces œuvres temporaires, tenant du work in progress, se sont nourries alors de l’étroite collaboration que Paul Thek a entretenue avec le metteur en scène Bob Wilson et le monde du théâtre.

PAUL THEK : ET C’EST PRESQUE UN MONDE MERVEILLEUX, du 15 janvier au 11 mai, Musée d’art contemporain (Mac), 69 avenue d’Haïfa, 13008 Marseille, tél. 04 91 25 01 07. Ouvert tlj sauf lundi et jours fériés 10h-17h.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°32 du 1 janvier 1997, avec le titre suivant : High Thek

Tous les articles dans Expositions

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque