Kilimnik à pic

Zurich accueille l’Américaine

Par Philippe Régnier · Le Journal des Arts

Le 18 avril 1997 - 221 mots

Pour l’une de ses premières grandes expositions personnelles en centre d’art, l’artiste américaine Karen Kilimnik, 42 ans, présente différentes facettes de ses recherches, des installations jusqu’aux dessins et toiles, plus intimes.

ZURICH. Karen Kilimnik expose à la Kunsthalle de Zurich plusieurs de ses installations, notamment de The Hellfire Club - Episode of the Aven­gers. Ces pièces, qui s’inscrivent dans le "Scatter Art" (l’art de la dispersion), tiennent à la fois de l’objet fait main ou peint et de la culture du quotidien, réunissant des éléments aussi disparates que des photocopies de magazines, des emballages ou de la musique pop. Aussi, l’étrange et le mystère caractérisent-ils l’atmosphère de ses installations. Ses dessins sont plutôt marqués par l’illustration de mode et naviguent entre rêves féminins et mélancolie. L’obsession d’une certaine féminité est déclinée, de Kate Moss à Emma Peel, l’amazone qui fit les beaux jours de la série télévisée Chapeau melon et bottes de cuir. Ses peintures laissent moins apparaître cet aspect "glamour" pour se rapprocher du style des paysages anglais de la fin du XVIIIe siècle, même si l’iconographie peut s’inspirer, par exemple, d’une scène de la série Ma sorcière bien aimée.

KAREN KILIMNIK, jusqu’au 17 mai, Kunsthalle, Limmatstrasse 270, 8005 Zurich, tél. 41 1 272 15 15. Tlj sauf lundi 12h-18h, samedi et dimanche 11h-17h. Catalogue, éditions Patrick Frey, 59 CHF.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°36 du 18 avril 1997, avec le titre suivant : Kilimnik à pic

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