Les Brèves : Franz West, « Vraiment, Féminisme et art », Bellmer

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 16 mai 1997 - 353 mots

Franz West présente jusqu’au 24 mai au Collège/Frac Champagne-Ardenne (1 place Museux, 51100 Reims, tél. 03 26 05 78 32), un ensemble de ses Passtücke, sculptures de métal et de plâtre que chaque visiteur est invité à manipuler, à s’approprier, comme une extension de son propre corps. Cette relation de proximité à l’œuvre se traduit également dans le mobilier que l’artiste conçoit, à l’image de ses chaises de métal soudé. L’exposition de l’artiste autrichien, qui participera cet été à Münster au "Skulptur. Project", réunit également quelques vidéos et un mur de papiers collés peints, pièce recontextualisée et emblématique d’un art qui cultive la réutilisation, mais toujours à des fins généreuses.

"Vraiment, Féminisme et art" propose, pour la première fois en France, une analyse des relations entre le mouvement de libération de la femme et l’art contemporain, depuis les années soixante-dix jusqu’à nos jours. La critique d’art américaine Laura Cottingham a réuni une trentaine d’artistes françaises et américaines. Des liens étroits unissent en effet les féministes des deux pays, qui furent profondément influencées par la publication du Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir. Des travaux tels que la Roquette (1974), œuvre collective de Nil Yalter, Nicole Croiset et Judy Blum, ont également été exposés à New York dans les années soixante-dix. À l’instar de cette pièce, l’exposition du Magasin met en évidence le rôle de pionnier qu’ont joué les artistes femmes dans l’art vidéo. À côté de réalisations étonnantes des années soixante-dix, telles que la série Publicité  (1978) de Nicole Gravier, on peut y voir le travail de jeunes artistes, la première grande installation réalisée en Europe par l’Américaine Nicole Eisenman, mais aussi des œuvres des Françaises Géraldine Gallavardin, Natacha Lesueur et Ghada Amer.
Le Magasin, 155 cours Berriat, 38000 Grenoble, tél. 04 76 21 95 84, jusqu’au 25 mai

Bellmer a connu la notoriété en partie grâce à ses gravures, dont une cinquantaine sont exposées au Musée-Galerie de la Seita jusqu’au 14 juin. À travers héliogravures et burins, tout l’univers fantastique et sensuel de l’artiste se déploie dans ces œuvres sur papier.
Musée-Galerie de la Seita, 12 r. Surcouf, 75007 Paris, tél. 01 45 56 60 17 

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°38 du 16 mai 1997, avec le titre suivant : Les Brèves : Franz West, « Vraiment, Féminisme et art », Bellmer

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