Succès de bon aloi

Le Journal des Arts

Le 30 mai 1997 - 266 mots

Antiquaire à \"l’œil éclectique\", Yves Mikaëloff a mis en vente le 21 mai, chez Christie’s à New York, la collection de mobilier et objets d’art du XVe au XXe siècle de sa galerie parisienne de la rue Royale. La dispersion a totalisé 3,3 millions de dollars, près d’un million et demi de plus que l’estimation, avec 95 % de vendus en valeur. Les pièces très classiques ont été bien accueillies, notamment par les acheteurs privés américains et européens.

NEW YORK. Cœur de l’ensemble élégant, éclectique et varié de la collection d’Yves Mikaëloff, le mobilier et les tapisseries des XVIIe et XVIIIe siècles ont attiré les enchères les plus élevées de la vacation. Une portière Louis XV de la Savonnerie d’après Le Coq et la Perle, un dessin de Jean-Baptiste Oudry et Pierre-Josse Perrot, a été adjugée 332 500 dollars. Réalisée entre 1730 et 1740, cette portière en excellent état vient de la collection de la famille de Pierre-Charles Duvivier, entrepreneur de la Savonnerie au XVIIIe siècle. Un seul autre exemplaire de portière de cette manufacture est connu. Commandé vers 1785 à l’ébéniste Georges Jacob pour le comte de Provence, frère de Louis XVI, un ensemble de six chaises en bois peint blanc a reçu l’enchère de 112 500 dollars d’un collectionneur privé européen. La même adjudication a été portée sur une paire d’encoignures fin XVIIIe siècle provenant de la branche autrichienne des Rothschild et un bureau de pente attribué à Jacob Spindler (1724-1792), un achat privé américain. Un magnifique bureau plat en amarante massif orné de bronze, vers 1730, a lui aussi séduit un collectionneur américain.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°39 du 30 mai 1997, avec le titre suivant : Succès de bon aloi

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