Musée du Louvre, acte III

Les réouvertures de salles se poursuivent au palais

Le Journal des Arts

Le 13 juin 1997 - 498 mots

Après l’ouverture de la pyramide en 1989 et de l’aile Richelieu en 1993, l’année 1997 constitue le troisième temps fort de l’opération Grand Louvre. En préambule à la réouverture du département des Antiquités égyptiennes, prévue au mois de décembre, le musée a rouvert un neuvième des 18 000 m2 de salles encore en travaux : Salon carré, Grande galerie et Salle des sept mètres (1 400 m2) ; Galerie Daru et Salle des verres grecs et romains (700 m2).

PARIS. Hormis la Salle des sept mètres, dont l’architecture a été complètement remaniée par Lorenzo Piqueras dans un style assez monumental, le début du nouveau circuit des Peintures italiennes du Louvre est sans surprise. Ainsi, comme aux Offices, une Maesta accueille le visiteur dans le Salon carré, nouveau point de départ du département. Le Cimabue est exposé en compagnie d’une trentaine de tableaux florentins du XIIIe au XVe siècle, en lieu et place des Vinci désormais présentés un peu plus loin. En guise de rénovation, décision a été prise de conserver le décor résolument soixante-dix de Pierre Paulin. Un choix qui doit sans doute autant aux impératifs budgétaires qu’à la démarche patrimoniale revendiquée par le musée… Le parcours se poursuit chronologiquement dans la Grande galerie, dont un bon tiers est pour l’heure ouvert au public. Les deux tiers restants le seront en décembre, alors que les anciennes Salles Van Dyck et Rubens ne rouvriront qu’en 1998. Outre l’installation d’un système de climatisation, l’éclairage zénithal a été renforcé par des tubes fluorescent placés derrière la verrière, côté Seine, tandis que les murs ont été peints en gris violacé.

700 000 francs de mécénat
Aux Giotto, Fra Angelico, Ucello du Salon carré… succèdent le Saint Sébastien de Mantegna et le Portrait d’un vieillard et de son petit-fils par Ghirlandaio, pour ne citer que 2 des 70 chefs-d’œuvre présentés ici. Tous les Vinci sont exposés dans la quatrième travée, à l’exception de la Joconde, condamnée à rester dans la Salle des États voisine en raison des attroupements continuels qu’elle provoque. La Salle des sept mètres abrite quant à elle près de 90 tableaux de petit et moyen format, en grande partie à fond d’or. Toujours au premier étage, une centaine de verres grecs et romains sont exposés dans l’ancien Grand cabinet du roi, tandis qu’au niveau inférieur, Le gladiateur Borghèse (Agasias d’Éphèse, vers 100 av. J.-C.) semble inviter d’un geste altier le visiteur à pénétrer dans la Galerie Daru rénovée. Ce valeureux combattant a été découvert en Italie autour de 1609 et complété par un sculpteur – probablement le Français Nicolas Cordier – qui lui a rajouté le bras droit, ainsi que quelques autres attributs. L’état de surface très empoussiéré du marbre et sa coloration brun-jaune ont nécessité une intervention des Service de restauration des Musées de France, prise en charge par Fimalac. Présidé par Marc Ladreit de Lacharrière, ce groupe industriel et immobilier – qui comprend également la Sofres et Valeurs actuelles – a financé l’intégralité de l’intervention, soit 700 000 francs.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°40 du 13 juin 1997, avec le titre suivant : Musée du Louvre, acte III

Tous les articles dans Patrimoine

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque