Les Brèves : La galerie Antoine Laurentin, La maison Cartier...

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 4 juillet 1997 - 488 mots

La galerie Antoine Laurentin réédite le Bellier-Auvray, dictionnaire des artistes de l’école française de la fin du XIXe siècle publié en 1885. Cet ouvrage, destiné aux chercheurs et aux amateurs, a la particularité de recenser de nombreux artistes non cités dans d’autres ouvrages de référence et de donner la liste de leurs œuvres exposées dans les salons, année par année. Devenu introuvable, ce dictionnaire de 2 300 pages en 2 volumes est réédité avec le supplément de 1888. Son prix est de 2 110 francs. (Galerie Antoine Laurentin, 65 rue Sainte-Anne, 75002 Paris, tél. 01 42 97 43 42, fax : 01 42 47 01 88)

La maison Cartier a acheté l’épée d’académicien de Jean Cocteau, adjugée 1,75 million de francs par téléphone le 29 avril chez Me Briest, sur une "estimation prudente" de 300 000 à 500 000 francs. Réalisée par Cartier en 1955, cette pièce hautement symbolique avait été classée "trésor national" le 25 avril par le ministère de la Culture. Dessinée par Cocteau et ornée d’une émeraude offerte par Coco Chanel, cette épée au profil d’Orphée, "emblématique du savoir-faire" de Cartier, est acquise au moment du 150e anniversaire du joaillier.

Meuble meublant : la "douche" des impôts
L’association Art et Droit et l’université de Lyon 3 ont organisé à Lyon, le 15 mai, un colloque sur le thème de "L’œuvre d’art et les droits de succession : le tableau, meuble meublant ou œuvre de collection". Cette rencontre faisait suite à l’arrêt de la chambre commerciale de la Cour de cassation du 17 octobre 1995. En présence de M. Bernard Poullain, conseiller à la Cour de cassation et rapporteur de l’arrêt, des spécialistes en ont étudié de façon détaillée, parfois gourmande, le sens et la portée . Hélas, la représentante de la Direction générale des impôts a rapidement "douché" les espoirs. Si l’administration avait perdu une bataille, elle n’avait pas gagné la guerre. Explication : en matière d’évaluation, le Code général des impôts autorise l’administration à apporter la preuve contraire. Donc, l’évaluation à 5 % des meubles meublants peut être remise en cause. Dès lors, le seul bénéfice pour le contribuable non collectionneur sera d’éponger les 5 % avec la fraction correspondante de la valeur de l’œuvre considérée comme meuble meublant. Dommage ! L’association a annoncé la publication des travaux de cette rencontre.

La collection Cotinat de faïences et pots d’apothicaires, dispersée le 20 juin à Drouot-Montaigne chez Me Briest, a remporté deux enchères exceptionnelles, l’une de 400 000 francs pour une superbe bouteille Deruta à décor polychrome, vers 1525, représentant sans doute Amphitrite allongée sur un dauphin, l’autre de 260 000 francs pour un rare Albarello orné d’un soldat casqué, Rouen, Masséot Abaquesne, vers 1545. De nombreux collectionneurs français et italiens ont contribué à la haute tenue de ces enchères. Louis Cotinat, pharmacien parisien passionné et connaisseur, avait réuni l’une des plus importantes collections européennes de cette spécialité, dispersée pour un montant global de 5,4 millions de francs.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°41 du 4 juillet 1997, avec le titre suivant : Les Brèves : La galerie Antoine Laurentin, La maison Cartier...

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