L’un des plus beaux ensembles privés d’émaux médiévaux, estimé 25 à 30 millions de dollars, sera mis en vente en novembre à New York. Mais avant sa dispersion par Sotheby’s, une partie des reliquaires, châsses, coffrets, crucifix et candélabres, sera exposée à Paris les 22 et 23 septembre, puis à Lyon, les 26 et 27 septembre.
PARIS. Sotheby’s, qui déclare "ne pas vouloir développer son activité en province", espère néanmoins "attirer à cette occasion de nombreux acheteurs suisses et français". Il est vrai que les cent seize chefs-d’œuvre, qui ont été réalisés selon les techniques de l’émail champlevé ou de l’émail cloisonné, datent du XIIe au XIVe siècle. Rassemblées entre 1950 et 1960 par un couple suisse – Ernst et Martha Koftler-Truniger – ces pièces ont été rachetées par un riche collectionneur britannique, puis exposées à Keir House, près de Wimbledon. D’où le nom de Keir Collection. Une statuette en ronde-bosse réalisée en taille d’épargne, La Vierge et l’Enfant couronnés, qui servait de réceptacle pour les hosties, est estimée 3,5 à 4,5 millions de dollars. Une plaque rectangulaire figurant deux anges est proposée entre 2,5 et 3,5 millions de dollars. Réalisée par un maître émailleur à Limoges, entre 1185 et 1190, elle formait à l’origine la partie supérieure d’une croix de très grande dimension, dont une branche est conservée au Vatican et les deux autres au British Museum.
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L’art médiéval s’expose
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°43 du 12 septembre 1997, avec le titre suivant : L’art médiéval s’expose