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A lire : Pier Paolo Pasolini, Walter Benjamin...

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 12 septembre 1997 - 501 mots

Peinture, cinéma, peinture
À la fin des années trente, Pier Paolo Pasolini est à Bologne, où il suit en particulier les cours que Roberto Longhi consacre à Masolino et Masaccio, et songe alors qu’il pourrait bien devenir peintre. Dans l’hommage qu’il rend au grand historien en 1974, on perçoit bien les enjeux de son rapport à la peinture, qui sont immédiatement relayés dans la littérature et le cinéma. Dans ces différents textes d’un amateur éclairé, on trouvera moins des vues nouvelles sur l’art qu’une approche sensible et intellectuelle de la question de l’incarnation, qui traverse l’œuvre de l’écrivain et du cinéaste.
- Pier Paolo Pasolini, Écrits sur la peinture, éditions Carré, 96 p., 35 F.

Signalons, dans la même collection, la parution d’une traduction nouvelle du célébrissime texte de Walter Benjamin : "L’œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique".
- Walter Benjamin, Sur l’art et la photographie, éditions Carré, 96 p., 35 F.

Un réalisme nouveau
"Deux générations constituent un recul suffisant pour tirer parti des éléments nouveaux et reconsidérer d’un œil neuf une histoire à la fois connue et pleine de zones d’ombre.” Telle est, en quelques mots, l’ambition de Catherine Francblin pour cet album consacré au Nouveau Réalisme. En dépit de cette distance, et sans doute afin de préserver le prestige de certains des artistes qui participèrent à cette "aventure", on ne trouvera que de très parcimonieuses allusions à leurs travaux récents.
- Catherine Francblin, Les Nou­veaux réalistes, éditions du Regard, 200 p., 390 F.

La science du beau
Pour Marc Jimenez, l’objet de l’esthétique consiste entre autres choses à comprendre et expliquer les ambiguïtés et les contradictions de l’art qui en font une réalité difficile à appréhender. D’où le statut si particulier de cette branche de la philosophie et la diversité de sa fortune depuis son émancipation. Son essai n’est pas un simple panorama des théories de l’art, depuis Platon, en passant par le siècle des Lumières, jusqu’à Nelson Goodman et Arthur Danto, il tend davantage à mettre en perspective les questions essentielles de la modernité et à repositionner le rôle de l’esthétique dans les débats sur l’art contemporain.
- Marc Jimenez, Qu’est-ce que l’esthétique ?, éditions Gallimard, collection Folio, 450 p.

Les Goncourt à l’œuvre
"Chez quel écrivain le rapport au visible aura-t-il finalement dialogué si intimement avec la création littéraire, en son cœur même ?" Pour Jean-Paul Bouillon, la réponse ne fait aucun doute, même en comparaison de Baudelaire ou de Gautier : les Goncourt. Artistes eux-mêmes, les Goncourt ont publié, ensemble ou séparément, de nombreux textes sur ou autour de l’art : L’Art du XVIIIe siècle, les catalogues raisonnés de Watteau ou de Prud’hon, quantité d’articles, et encore le roman Manette Salomon, tableau sans complaisance des mœurs artistiques de l’époque. Sans oublier les annotations contenues dans le célèbre Journal : “Voir, sentir, exprimer, tout l’art est là”. Cette anthologie précisément commentée permet de mieux approcher l’esthétique des deux écrivains.
- Edmond et Jules de Goncourt, Arts et artistes, éditions Hermann, 280 p., 90 F.

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°43 du 12 septembre 1997, avec le titre suivant : Les Brèves : Pier Paolo Pasolini, Walter Benjamin...

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