Christie’s au secours des antiquaires

PARIS. À l’initiative de ses bu­reaux zurichois, Christie’s a décidé de soutenir la TEFAF Bâle. Au long des soixante pages d’un magazine spécialement édité, sont présentés cinquante-cinq des cent vingt marchands qui seront à Bâle du 8 au 16 novembre. L’investissement, dont le montant n’a pas été divulgué, aurait été pris en charge par l’auctioneer. Santo Micali, de la galerie Mermoz, déclare ainsi "ne pas avoir mis été mis au courant et n’avoir rien payé pour figurer dans ce catalogue". Christie’s, qui ne dispose d’aucun stand et n’organise aucune mise aux enchères "souhaite juste améliorer son image en Suisse". Mais, pour l’antiquaire Philippe Heim, même si la maison de vente espère séduire d’éventuels clients, l’envoi du magazine "laisse aussi augurer d’une évolution bénéfique des mentalités". Derrière "la complémentarité de deux secteurs proches" avancée, une nouvelle stratégie marketing se dessine. Et la maison de vente n’exclut pas de "développer d’autres partenariats à l’occasion de manifestations prestigieuses". Dès le mois de mars, lors de la TEFAF Maastricht ? Consulté par le Journal des Arts, Claude Blaizot, président de la Biennale des antiquaires de Paris, même s’il avoue "ne pas avoir réfléchi à une éventuelle association", se déclare "ouvert à toutes formes d’actions contribuant à mettre en valeur cette manifestation". Et pour les auctioneers – comme pour Drouot – cela coïnciderait avec l’ouverture du marché français…