Porcelaines et faïences à tous les prix

Le Journal des Arts

Le 10 octobre 1997 - 373 mots

Le 17 octobre, Me Chantal Pescheteau-Badin mettra aux enchères 320 lots de céramiques à Drouot-Richelieu. Le produit attendu de cette vente de faïences et porcelaines européennes ou d’Extrême-Orient, estimées de 1 500 à 50 000 francs par Jean-Gabriel Peyre, s’élève à 1,5 million de francs.

PARIS. Le Salon de la céramique et des arts du feu à peine terminé, un large éventail d’amateurs devrait se retouver le 17 octobre à Drouot, où Me Chantal Pescheteau-Badin mettra aux enchères des céramiques “destinées aux collections thématiques, liées à la fabrique ou reposant uniquement sur des critères esthéti­ques”. Et “dans une gamme de prix très large”, souligne l’expert Jean-Gabriel Peyre. Une trentaine de pots jacquots d’une collection parisienne, représentant des animaux ou des personnages politiques de la fin du XIXe siècle, seront proposés entre 4 000 et 15 000 francs. Bien que leur qualité ne soit pas exceptionnelle, des faïences de Delft, qui "font ressortir l’influence importante de la Chine", seront également mises en vente à moins de 20 000 francs. Les collectionneurs régionaux devraient trouver leur bonheur parmi les pièces des différentes fabriques françaises, comme ces deux assiettes de la manufacture des Islettes, début du XIXe siècle, qui pourraient fort bien dépasser leur cote. Quoique fêlée, celle au poisson est estimée 12 000 francs, "alors qu’une pièce similaire a atteint 28 200 francs en 1995”. De même, “la rareté du motif de l’assiette au lapin mangeant des feuilles", estimée 4 000 francs, "pourrait conduire les enchères au-delà des 10 000 francs". Un rare saladier patronymique du XVIIIe siècle, en faïence de Paris, chef-d’œuvre de compagnon estimé 25 000 à 30 000 francs, "pourrait facilement dépasser les 40 000 francs, malgré la présence de fêlures". Les prix les plus intéressants devraient être obtenus par la trentaine de pots à pharmacie d’une collection parisienne. Ils sont pour la plupart d’origine italienne, comme cet Albarello du XVIe siècle, estimé 20 000 à 25 000 francs, provenant de Castel Durante. "Pour attirer d’autres collectionneurs que les seuls amateurs de céramiques", une centaine de porcelaines européennes ou d’Extrême-Orient complèteront la vente. Elles sont estimées entre 18 000 et 45 000 francs, telle cette paire de plats hexagonaux Imari du XVIIIe siècle, fabriquée au Japon et proposée à 30 000 francs.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°45 du 10 octobre 1997, avec le titre suivant : Porcelaines et faïences à tous les prix

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