Main basse sur l’art contemporain ?

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 10 octobre 1997 - 202 mots

Sotheby’s vient de s’allier les services du marchand new-yorkais Jeffrey Deitch. Inquiétudes chez des galeristes.

PARIS. Jeffrey Deitch, qui défrayait la chronique en exposant de jeunes artistes provocateurs, a cédé 49 % de sa galerie à l’auctioneer et pris la direction de la galerie Emmerich, rachetée par Sotheby’s en 1996. Il va donc développer le département Art contemporain de Sotheby’s en suivant plus particulièrement les artistes des années quatre-vingt et quatre-vingt-dix. Rendue publique avant l’ouverture de la Fiac qui s’annonce comme un succès cette année, la nouvelle a déclenché des réactions opposées dans les galeries. Baudoin Lebon dédramatise (lire page 5), mais Marwan Hoss est inquiet : "C’est peut-être le début de la fin ou la fin du début, mais je ne sais pas pour qui. Cette stratégie va au-delà de la simple association. Elle vise surtout les jeunes artistes, en modifiant l’image de marque de Sotheby’s. Mais les morts ont autant besoin d’attention que les vivants, et c’est ce à quoi nous (les galeries) travaillons aussi." Par ailleurs, à l’occasion du départ de son président pour l’Europe, Simon de Pury, Sotheby’s réorganise ses structures en décentralisant les pouvoirs de décision et en tenant compte de la prochaine ouverture du marché français.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°45 du 10 octobre 1997, avec le titre suivant : Main basse sur l’art contemporain ?

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