Inaugurations et réouvertures

Un tour de France des nouveaux musées

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 3 janvier 1998 - 703 mots

Ouverture du Musée d’art et d’histoire du judaïsme à Paris, du Musée des années 30 à Boulogne-Billancourt, du Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg... Réouverture après travaux à Lyon, Nancy, Marseille... Voici les nouveautés de l’année en France.

Ouverture de nouveaux musées
Logé dans l’Hôtel Saint-Aignan, à Paris, dans le Marais, le Musée d’art et d’histoire du judaïsme ouvrira ses portes en octobre 1998. Il réunit la collection Isaac Strauss, jusqu’alors conservée au Musée national du Moyen Âge-Thermes de Cluny, et la collection du Musée d’art juif. Ces deux ensembles sont complétés par des dépôts de collections appartenant à des institutions juives, comme le Consistoire de Paris et la Fondation du Judaïsme français, et par des œuvres sollicitées auprès de musées français et étrangers (Musée Carnavalet, Musée d’Israël, Musée juif de Prague...). Il s’agit à la fois d’un musée d’art , d’histoire et de civilisation.

Le Musée des années 30
Haut lieu de la vie artistique et de l’architecture des années 30, ancienne capitale du cinéma, de l’automobile et de l’industrie aéronautique, Boulogne-Billancourt aura en 1998, avec quelques mois de retard, son musée consacré aux années trente.

Installé dans un bâtiment créé par l’architecte Yovan Josic, le Musée des années 30, qui ouvrira au public en novembre 1998, présentera une collection intitulée le “Génie de Boulogne-Billancourt”, constituée de pièces de mobilier (ensemble Ruhlman, ensemble Le Corbusier..), de maquettes d’avions et de machines. On découvrira ainsi plusieurs grands décors emblématiques de la période : l’Apollon musagète d’Évariste Jonchère, notamment, qui décorait le théâtre du nouveau Palais de Chaillot en 1937. Le musée conserve également une collection d’art figuratif des années trente, des collections de l’École de Paris, des chefs-d’œuvre de l’art dit colonial et de l’art sacré.

À Strasbourg
Autre nouveauté en régions avec l’ouverture du Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg, en octobre. Conçu par l’architecte Adrien Fainsilber, il présente, sur plus de 4 600 m2, l’intégralité des collections modernes et contemporaines des Musées de Strasbourg qui, jusqu’à présent, n’ont été montrées que partiellement. La collection moderne (1870-1945) comprend une section symboliste autour de Rodin et des Alsaciens Carabin et Ringel d’Illzach, une importante section d’arts décoratifs 1900, et des œuvres de Kupka et Kandinsky déposées par le Musée national d’art moderne. La période contemporaine, de 1945 à nos jours, occupe les deux autres tiers du musée et évoque les tendances majeures de l’Europe d’après-guerre : le mouvement Fluxus, l’Arte povera, le Néo-expressionnisme.

Réouverture de musées agrandis et rénovés
L’année 1998 sera particulièrement faste pour le Musée des beaux-arts de Lyon. Avec la réouverture au printemps de son aile sud et de l’église du Palais Saint-Pierre, s’achève la transformation complète, étalée sur six ans, d’un des plus grands musées français. Confié aux architectes Philippe Dubois et Jean-Michel Wilmotte pour la partie intérieure, et Jean-Gabriel Mortamet pour l’extérieur, ce réaménagement, d’un coût global de 400 millions de francs, a constitué le plus important chantier de rénovation d’un musée français en dehors de Paris. Pour l’inauguration de la cinquième et dernière tranche des travaux, en avril, les salles de peinture du XIXe siècle – de Courbet à Gauguin –, la chapelle, avec les sculptures et tableaux de grand format, ainsi que tous les nouveaux espaces d’accueil seront ouverts au public.

À Nancy, le chantier de rénovation et d’extension du Musée des beaux-arts, place Stanislas, arrivera à terme courant 1998, après vingt-huit mois de travaux. La construction de l’extension a permis de doubler la surface d’exposition. Réouverture au public en septembre 1998. À Marseille, le Musée Grobet-Labadié rouvrira lui aussi ses portes en 1998, dès le 29 janvier.

De Londres à Martigny
Une des plus belles collections de peinture italienne du début du XXe siècle,  qui compte quelques grands peintres futuristes, ouvrira au public le 28 janvier à Londres. La collection Estorick, installée dans le nouveau Musée de Northampton Lodge, au nord de la ville, comprend 79 œuvres signées Giacomo Balla, Umberto Boccioni, Carlo Carrà, Giorgio de Chirico, Amedeo Modigliani.

En Suisse, à Martigny, la Fondation Pierre Gianadda ouvre un nouvel espace qui abritera les collections Louis et Evelyne Franck : dix chefs-d’œuvre seront déposés pour une période d’une quinzaine d’années renouvelable. On y admirera notamment des toiles de Cézanne, Van Gogh, Kees Van Dongen, Picasso.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°51 du 3 janvier 1998, avec le titre suivant : Inaugurations et réouvertures

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