Art impressionniste et moderne

Londres se maintient

Par Armelle Malvoisin · Le Journal des Arts

Le 9 juillet 2009 - 535 mots

Les ventes ont bien marché pour les firmes anglo-saxonnes.

LONDRES - Habituels baromètres du marché, les ventes du soir d’art impressionniste et moderne qui se sont tenues à Londres les 23 et 24 juin chez Christie’s et Sotheby’s, ont démontré une nouvelle fois que, même en tant de crise, le marché tenait bien la route, grâce à une offre ciblée. Les toiles tardives aux sujets iconiques de Pablo Picasso et deux tableaux de Claude Monet étaient en vedette chez les deux auctioneers. La meilleure enchère de la saison revient à l’Homme à l’épée (1969) de Picasso, vendu 6,9 millions de livres sterling (8,2 millions d’euros) chez Sotheby’s, contre 5,7 millions de livres (6,7 millions d’euros) pour un autre Homme à l’épée de 1969 offert la veille chez Christie’s. Toujours de Picasso, Nu debout (1968), tableau monumental de près de deux mètres de haut présenté chez Sotheby’s, est monté à 4,3 millions de livres (5 millions d’euros), son estimation haute. Troisième au palmarès de la maison de ventes, la Route de Giverny en hiver (1885) de Monet a été cédée à un amateur asiatique pour 3,8 millions de livres (4,5 millions d’euros), contre une estimation basse (également soutenue) de 3 millions de livres. Chez Christie’s, le tableau de Monet illustrant la couverture du catalogue de vente, Au parc Monceau (1878), a décroché une superbe enchère de 6,3 millions de livres (7,4 millions d’euros), au-dessus des 3,5 à 4,5 millions de livres demandés. Relevons que cette peinture avait été adjugée une première fois à Londres, le 26 juin 2001 chez Sotheby’s, pour 3,7 millions de livres.

Malgré un nombre élevé de tableaux aux estimations très soutenues, souvent cédés de justesse sous l’estimation basse, Christie’s a vendu 30 des 44 lots présentés pour 37 millions de livres sterling (43,4 millions d’euros), bénéficiant « d’une nouvelle vague d’acheteurs très fortunés », indique Thomas Seydoux. « C’est dans les mœurs des milliardaires que d’acheter des tableaux », ajoute le directeur international du département. Décidée coûte que coûte à « restaurer la confiance du marché », Sotheby’s avait composé un catalogue plus sélectif et homogène. Les résultats ont donc été plus brillants avec 33,5 millions de livres (39,5 millions d’euros) de recettes obtenues sur 23 lots, pour seulement quatre invendus. Les enchères ont dépassé les estimations hautes pour : une sculpture en plâtre Diego (Tête au col roulé), œuvre unique d’Alberto Giacometti de 1951-1954 emportée pour 2,7 millions de livres (3,2 millions d’euros) ; un Buste de Diego (Aménophis) (1954) en bronze de Giacometti, parti à 3,4 millions de livres (4 millions d’euros) malgré sa patine verte (couleur souvent peu appréciée des amateurs) ; et une Nature morte, fleurs et fruits (1889) de Pierre Auguste Renoir, envolée à 2,8 millions de livres (3,3 millions d’euros).

Christie’s, le 23 juin

Estimation : 37 à 50 millions de livres sterling
Résultats : 37 millions de livres (43,4 millions d’euros)
Nombre de lots vendus/invendus : 30/14
Lots vendus : 68 %
En valeur : 84 %

Sotheby’s, le 24 juin

Estimation : 27 à 37 millions de livres sterling
Résultats : 33,5 millions de livres (39,5 millions d’euros)
Nombre de lots vendus/invendus : 23/4
Lots vendus : 85 %
En valeur : 91 %

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°307 du 10 juillet 2009, avec le titre suivant : Londres se maintient

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