Emblèmes du pouvoir

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 30 juin 2009 - 202 mots

Fermée durant trente-cinq ans, la Galerie des Gobelins, à Paris, a rouvert ses portes voilà deux ans.

PARIS - Provenant des manufactures des Gobelins, de Beauvais et de la Savonnerie, son fonds est présenté actuellement à travers le mobilier officiel de 1908 à 1958 – un ensemble qui interroge la représentation du pouvoir. Selon Marie-Hélène Massé-Bersani, directrice du département de la production au Mobilier national et co-commissaire de l’exposition, « l’étiquette royale perdure en raison de l’origine des manufactures, alors même que nous sommes en République ».
La persistance des formes lourdes et des bois dorés témoigne du phénomène. La tradition n’excut cependant ni la quête d’une certaine modernité ni la volonté de s’inscrire dans son époque. Si les tapisseries de Jules Chéret, de Raoul Dufy ou d’Odilon Redon marquent un véritable changement, elles font aussi office de prologue à la rupture qui se produira après la Seconde Guerre mondiale. La Quatrième République s’inscrit ainsi sous le signe d’un renouveau marqué par une plus grande sobriété, à l’exemple des ensembles de René Fumeron.

« Élégance et modernité (1908-1958). Un renouveau à la française », Galerie des Gobelins, 42, av. des Gobelins, 75013 Paris, tél. 01 44 08 53 49. Jusqu’au 26 juillet.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°305 du 12 juin 2009, avec le titre suivant : Emblèmes du pouvoir

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